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‘’Faux et usage de faux’’: le maire Tamassa de Konsinga à la barre ce 2 juin
Publié le mardi 28 mai 2019  |  Info Matin
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© aBamako.com par AS
Ouverture de la première session 2019 de la cour d`assises de Bamako
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Accusé de ‘’Faux et usage de faux’’, le maire de la Commune rurale de Konsinga, M. Tamassa KEBE, celui-là même qui avait mal à s’imposer à la tête de sa municipalité, depuis son élection en 2016, a comparu devant le juge du pool économique Kayes, le 30 avril dernier. Et pour cause, M. Tamassa, selon des sources proches du dossier, utilise deux passeports différents. Ses plaignants, qui ne sont autres que des habitants de ladite commune rurale, estiment qu’ils ne veulent pas d’un maire usurpateur à leur tête.
Selon nos sources, si le maire de Konsinga n’a été interpelé que le mois dernier, la plainte qui a valu son incarcération remonte en 2017. Après un premier passage devant le juge d’instruction, suite à une enquête minutieuse, ce dernier était arrivé à la conclusion que la plainte formulée contre le maire était bien justifiée. Il s’est avéré effectivement, selon les mêmes sources, que le Sieur Tamassa KEBE a une double identité enregistrée dans le registre de l’état malien. Ces deux identités, qui désignent pourtant la même personne, sont toutes mentionnées dans le fichier électoral, précisent les sources proches du dossier.
Dans le document d’enquête on peut lire : « Suite à votre lettre ci-dessus référée, j’ai l’honneur de vous rendre compte que Monsieur Tamassa KEBE, Né le 31/12/1959 à kersigané (commune Rurale Konsinga), profession, ouvrier et assimilé, père : Samba, Mère Koudjedji DOUCOURE, détenteur de la carte NINA 1590107002001D, est bel et bien aujourd’hui le Maire en fonction dans la commune rurale de Konsinga ». Pire, le juge découvre également qu’une seconde personne répondant elle aussi au nom de monsieur Tamassa KEBE, Né le 31/12/1956 à Kersingnané (commune Rurale Konsinga), profession, ouvrier, et assimilé, père : Samba, Mère Koudjedji DOUCOURE, détenteur de la carte NINA 15601707002005F, serait le frère biologique du premier de même père et de même mère), d’où la grande ressemblance physique entre les deux.

Donc, les enquêteurs ont que les identités définies correspondent à la même personne. « De son vrai nom Yaya KEBE, Tamassa KEBE, Né le 31/12/1956 à Kersigané (commune Rurale Konsinga), détenteur de la carte NINA 15601707002005F aurait été expulsé dans un premier temps de la France où il résidait. Selon les enquêtes, le maire voulant coûte que coûte retourner en France, n’a eu d’autre solution que de s’établir un document sur la base de fausse identification pour bénéficier le visa de son pays d’accueil. Comme beaucoup de migrants maliens, l’enquête a relevé que ces papiers sont à la disposition du frère de lait de MAIRE Tamassa KEBE, qui aussi l’utilise pour des fins de légalisation.

Voilà la raison pour laquelle le maire KBE avait comparu devant le juge le 30 avril dernier pour usurpation d’identité.

Après une première audition du présumé usurpateur de fausse identité, le tribunal correctionnel du pool économique de Kayes a renvoyé le procès au 02 juin prochain, nous a confié une source locale proche du dossier.

Signalons que depuis le scrutin de 2009, cette commune dont le chef-lieu est le village de Kersignané, vivait dans la tourmente totale voire dans la terreur suite au refus de la communauté de reconnaitre le verdict des urnes qu’elle a jugé truqué. Le même scénario s’est produit en 2016 avec la réélection de l’intéressé, pourtant très contesté à l’issue d’un processus électoral qui a vu le rejet de la l’unique liste adverse Yéléma-Codem.

Le maire Tamassa Kébé est perçu par la population comme une personne mystérieuse. Selon les accusations de ses bourreaux, le maire dispose d’une double identité qui le rend ainsi énigmatique dans la Commune de Konsiga. Il est à la fois né en 1956 et 1959.

En tout état de cause, les responsables des associations de la commune rurale de Konsinga se disent avoir confiance en la justice de leur pays et la vérité et toute la vérité sera dite dans cette affaire.

PAR CHRISTELLE KONE

Source: Info-Matin
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