Le parti de l’ancien Premier ministre, Soumeylou Boubèye MAIGA, a désormais son groupe parlementaire ASMA-CFP à l’Assemblée nationale. Constitué de 16 députés, la création de ce groupe est l’une des conséquences de la motion initiée contre SBM par des alliés de la majorité et de l’opposition. Pour des sources, c’est une défiance de l’ASMA contre le RPM qui se trame.
L’unité de la majorité présidentielle serait-elle en train de s’envoler ? En tout cas, le groupe parlementaire de la majorité présidentielle connaît une nouvelle division. En effet, l’Alliance pour la solidarité, Convergence des forces patriotiques (ASMA-CFP) vient de prendre ses distances officiellement du parti Adema avec lequel il formait le groupe parlementaire Adema-ASMA/CFP.
Selon plusieurs sources concordantes, l’Assemblée nationale a été informée, hier lundi, de la constitution du groupe parlementaire ASMA-CFP, le parti de l’ancien Premier ministre, Soumeylou Boubèye MAIGA. Elles précisent également qu’une déclaration officielle de création dudit groupe sera faite lors de la prochaine plénière prévue au cours de cette semaine.
Selon nos sources, ce groupe parlementaire sera constitué de 16 députés, dont la plupart sont des transfuges d’autres partis politiques à l’image de Cissé Aissata Haidara. Outre la députée de Bourem, le pool des députés de l’ASMA est composé notamment de Abdine Koumaré, Boubacar Ba, Habib Sofara, Drissa Nomoko Ange Marie Dakouo, nous a cité pèle mêle une autre source.
La mise en place de ce groupe est l’une des conséquences de la motion de censure initiée par une partie de la majorité et de l’opposition parlementaire contre l’ancien PM, au motif qu’il avait a échoué dans sa gestion de la crise au centre du pays et du front scolaire, notamment. Écartant une possible humiliation à la veille du vote de la motion de censure, SBM a décidé nuitamment de claquer la porte en présentant sa démission et celle de son gouvernement au président Ibrahim Boubacar KEITA.
Ainsi, se sentant trahi par des alliés, selon notre source, le parti ASMA-CFP a décidé de créer son clan au sein de l’hémicycle pour défendre ses propres intérêts. Et, au-delà, cette décision est perçue comme une défiance vis-à-vis du parti présidentiel, le Rassemblement pour le Mali (RPM). Dans tous les cas, cette situation fragilise davantage la cohésion dans la famille parlementaire de la majorité présidentielle qui souffre déjà d’unité.