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Gouvernance et citoyenneté: l’APR prône une réorientation stratégique
Publié le mardi 28 mai 2019  |  Info Matin
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© aBamako.com par A.S
Politique: 1er congrès de ASMA
Bamako, le 06 décembre 2014 au palais de la culture Amadou Hampate BA. L`Asma a tenu son premier congrès, sous la présidence de Soumeylou Boubeye Maiga.
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Situation socio-politique et sécuritaire ; gestion du Commissariat à la sécurité alimentaire, rien n’a été occulté, à la faveur de la célébration du 6e anniversaire de l’Alliance Pour la République (APR), le vendredi dernier, au siège du Parti, à Banankabougou.

L’appel lancé par le Président Oumar Ibrahim TOURE aux militants est de faire de l’APR une force d’action et de proposition pour la paix et la cohésion sociale au Mali pour prétendre à la reconstruction de notre pays. Pour lui, il faut un nouveau socle politique qui, dans sa diversité, fera face à toutes les adversités auxquelles le pays est confronté.

« Notre pays aujourd’hui a besoin d’une réorientation stratégique, tant au niveau de la gouvernance politique qu’au niveau du rôle des citoyens dans notre marche commune », a fait savoir M. TOURE pour qui « ensemble, au sein de la Majorité présidentielle, nous devons questionner rigoureusement et sans complaisance notre parcours, évaluer nos réussites et surtout nos échecs, dans l’optique d’avoir les ressorts nécessaires pour rebondir ». Aussi, a-t-il annoncé : « une évolution de la scène politique, une recomposition de l’échiquier politique sont certainement à prévoir ». Il a plaidé pour un nouveau socle qui va regrouper tous les partis : Majorité, Opposition, Centre.

« Je crois que le Mali a besoin de ce socle-là pour avancer », a-t-il confié.

Une crise profonde

De façon générale, le Président TOURE a analysé : « nous avons une crise profonde. C’est une crise à la fois sécuritaire, sociale. Nous avons chaque semaine soit des préavis de grève soit des grèves. Nous avons un front social en ébullition, nous avons l’agitation du Centre qui se complexifie, on n’a pas pu encore appliquer l’Accord pour la paix, il y a les réformes, particulièrement la révision constitutionnelle. Ce sont des choses qui ont besoin de l’ensemble des Maliens. L’Accord politique qui a été signé par la quasi-totalité de la classe politique, des partis de la Majorité et de l’Opposition et des partis du centre. C’est un point de départ, mais ce n’est pas suffisant. Ce qui est important, c’est un point de départ pour les questions essentielles : sécuritaires, sociales, de gouvernance et la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Je me réjouis du fait que les partis qui n’ont pas signé l’Accord de gouvernance sont tous partants pour le dialogue politique. Au sortir du dialogue, nous allons certainement nous mettre d’accord sur les réformes à faire (…) ».

Les manœuvres d’officines politiques

Selon le Président de l’APR, les manœuvres de certaines officines ne peuvent effacer ce qui est gravé. À ce propos, il explique : « nous avons décidé de soutenir le Président IBK (…). Sur l’ensemble du territoire, nos camarades se sont mobilisés pour réussir la campagne et vous vous rendrez compte quand vous verrez que la présidente des femmes (…) était sur les affiches et ce n’est pas l’APR qui a produit ces affiches, c’est le QG rapproché de IBK qui a produit ça, c’est-à-dire, c’est sa communication. Le président des jeunes de l’APR était également sur les affiches de campagne de IBK. Nos camarades se sont mobilisés sur l’ensemble du territoire et à l’extérieur. Nous-mêmes, nous avons accompagné IBK à l’intérieur et nous sommes allés jusqu’à Kidal ensemble.

Mais qu’est-ce que nous avons constaté ? Une fois qu’on est sorti du premier tour, des gens ont commencé à dire l’APR n’a pas donné de mot d’ordre. Mais nous, nous les comprenons. Il y avait des gens qui pensaient que si l’APR est là, eux ils ne vont pas exister. On a commencé à monter pour dire que l’APR a fait ceci, l’APR a fait cela. Je parle de ces officines qui cherchent à ternir l’image de l’APR pour leurs intérêts à eux. Ce sont des comportements qui ne sont pas admissibles ; ce sont des comportements qui amènent les regroupements à éclater, parce que ça crée quelque part la suspicion, le manque de confiance. Je dis à tous ceux-ci d’arrêter et de faire ce qui sied pour le Mali, parce que nous, nous n’avons pas soutenu IBK pour nos intérêts à nous. Nous l’avons soutenu parce que nous pensons qu’il peut apporter les solutions qu’il faut pour notre pays ».

L’insubordination et la défiance

Réagissant à une question sur sa gestion à la tête du Commissariat à la sécurité alimentaire, Oumar Ibrahim TOURE a tenu à clarifier : « nous n’avons pas eu de ressources. Je peux vous dire, ce que j’ai voulu mettre en place, c’est un appel d’offres cohérent. Quand je quittais, on n’était arrivé non seulement à régler le problème. Je vais vous dire : j’ai retiré le transport à l’OPAM pour confier cela au Secrétariat technique financier qui est créé à cet effet. Quand je quittais, l’appel d’offres qui avait été fait, sur les 28 000 tonnes qui devaient être transportées, le coût de transport va coûter 1,4 milliard de francs CFA. Je vais vous dire, avant cela, 17 000 tonnes avaient été transportées (NDLR : par l’OPAM) à 1,2 milliard. Faites vous-mêmes la différence. Donc, je ne veux pas rentrer dans des polémiques de ce genre, parce que moi je crois que je ne me reproche absolument rien. (…) Sinon, nous avons fourni les efforts qu’il faut. Le dispositif, nous l’avons trouvé ; les ONG nous les avons trouvés, moi je ne les ai pas créées, je n’étais pas pour ».

Pour l’ancien Commissaire à la sécurité alimentaire, avec l’insubordination et la défiance du genre de ce qu’il a rencontré, le Mali n’avancera pas.

Plus de frustration

L’APR est-elle frustrée après la formation du Gouvernement Boubou CISSE ? Le Président répond : « après la formation du Gouvernement, nous l’avons dit, il y a eu des frustrations. Il y a des partis qui se sont sentis abandonnés. Je crois qu’on a eu des débats, des informations ont été fournies à tous ces partis, aujourd’hui, c’est une question qui est derrière nous. J’ai vu des gens qui ont pensé que nous sommes en train de préparer une Plateforme politique parce que nous sommes frustrés. Non, ce n’est pas notre cas. (…) Pour le moment, nous ne sommes pas au stade de la création d’une Plateforme ».

PAR BERTIN DAKOUO
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