Auto-stop ou aider un piéton à rejoindre plus rapidement sa destination, ce geste de solidarité auquel bon nombre d’automobilistes et motocyclistes par simple gentillesse se donnent du plaisir d’offrir, est aujourd’hui un acte trop risqué. Parmi ces personnes qui font auto-stop dans la circulation, il y a celles qui en ont fait un ‘‘métier’’ et ont toujours gain de cause en volant leur bienfaiteur. A.T a récemment payé pour sa gentillesse. Son récit !
Ce monsieur qui partait à ses occupations a été interpellé sur la route de Koulouba par une dame qui lui a fait savoir qu’elle voulait à l’hôpital Point-G. Ayant un cœur d’or, A.T répond favorablement se disant que la bonne dame avait un malade à l’hôpital à qui elle rendait visite. Mais malheureusement pour lui, ce n’était pas le cas : ‘‘Quand elle m’a demandé le service, sans même lui poser de question, je me suis simplement mis dans la tête que cette femme rendait surement visite à un malade qui serait hospitalisé à l’hôpital point G’’, explique A.T.
En cours de route, notre interlocuteur dit avoir senti que la dame faisait trop de mouvement. Ainsi il a cru qu’il était assis peut être sur les vêtements de cette dernière, alors il se souleva un peu pour qu’elle les retire. Mauvais réflexe, dans ses mouvements la bonne dame retirait soigneusement sur A.T les billets de 30.000Fcfa qui étaient dans l’arrière de sa proche. Notre motocycliste n’a cependant rien senti : ‘‘ça ne m’a même pas traversé l’esprit qu’en pleine journée une femme peut faire une telle chose’’, nous dit-il.
Les faits se sont déroulés entre 13 h et 14 h. Arrivée au niveau de l’hôpital Point G, la dame a signalé le monsieur qu’elle est arrivée à destination, et il n’avait plus qu’à la déposer en s’arrêtant: ‘‘ Comme par miracle, j’ai voulu me rassurer que mon argent était à sa place et c’est là que j’ai compris que le mouvement de la dame était lié à ça et elle n’était pas encore loin ‘’, explique-t-il.
Selon notre interlocuteur, c’est alors qu’il gara sa moto et poursuivi la dame en l’appelant. Et sachant les raisons de son interpellation, elle prend la fuite, à monsieur de la pourchasser : ‘‘Je n’ai pas crié au voleur car je ne voulais pas créer de drame. Je voulais juste qu’elle remette tout bonnement mon argent’’, dit-il.
Ces derniers faits se sont passés devant l’hôpital du PointG. Et, toujours selon A.T, Pour les autres personnestémoins de la scène, il s’agissait t d’une folle qui s’est évadée de l’hôpital et que lui A.T essayait de calmer : ‘‘ Quand j’ai couru et mis la main sur elle, la dame s’est défendue contre moi et n’ayant plus d’autre solution, elle a mis l’argent dans son soutien-gorge et était prête à crier au viol. Je ne voulais pas de problème, dès qu’elle a mis mon argent dans son soutien-gorge, je me suis retiré et laissé l’argent avec elle. De toutes les façons, 30. 000FCFA n’est rien comparésaux ennuis qu’elle me causerait si j’osais chercher mon argent là où elle l’a mis’’conclut A.T.
Si A.T, encore par gentillesse, a renoncé à ses sous pour ne pas être accusé de viol, bon d’observateurs tirent la conclusion qu’il aurait dû tout simplement sortir de sa réserve et prendre à témoins les autres personnes présentes.Du moins il reste désormais un homme averti. Vous aussi !