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Allocution du Président de la République à la remise du rapport d’activités du Médiateur de la République
Publié le mercredi 29 mai 2019  |  Présidence
9ème
© aBamako.com par AS
9ème Session du Conseil Supérieur de l’Agriculture
Le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar Keïta, a présidé dans la matinée du lundi 27 mai 2019 dans la Salle des Banquets du Palais de Koulouba, la 9ème session du Conseil Supérieur de l’Agriculture.
Comment


Koulouba, 28 mai 2019
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Monsieur le Médiateur de la République ;
Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement ;
Mesdames et messieurs les ministres ;
Madame et messieurs les Présidents des Institutions de la République et Chefs des Autorités Indépendantes ;
Mesdames et messieurs ;
C’est toujours avec un réel enthousiasme que je reçois votre Rapport que vous présentez chaque année depuis que vous avez accepté de porter cette exaltante tâche qui vous a été confiée.
Monsieur le Médiateur,
Vos analyses en même temps qu’elles révèlent les principales failles de notre administration et sa gestion au quotidien, sonnent la juste alerte afin d’en corriger les dérives et les limites.
Avec une méthode qui vous est bien propre et avec une pédagogie bien professionnelle, vous avez dégagé le bilan de vos activités issues de vos initiatives personnelles auxquelles vous avez ajouté les multiples interpellations de la 23e Edition de l’EID. Mais mieux, vous ne vous êtes pas contenté d’égrener ces activités, vous nous avez nourris de vos sages et pertinentes recommandations.


Vous sacrifiez certes à une tradition désormais bien établie qui, conformément à la Loi instituant le Médiateur de la République, demande que vous nous présentiez un Rapport annuel.
En vous écoutant, j’ai pu nettement dégager les préoccupations et les soifs de justice de nos populations en général mais plus particulièrement de nos administrés. En effet qu’il s’agisse de vos activités propres ou celles liées aux interpellations de la 23e Edition de l’Espace d’Interpellation Démocratique, vous avez, comme vous le faites d’ordinaire avec toute la pédagogie que l’on vous connaît, mis l’accent sur les principales tares qui minent notre administration et qui méritent qu’on y apporte les remèdes les plus appropriés.
Remèdes du reste que vous proposez en partie par les recommandations que contient votre rapport.
Monsieur le Médiateur
S’agissant du nombre si élevé de compatriotes qui vous sollicitent annuellement et dont le nombre va crescendo depuis 2014, nous sommes en droit de nous interroger. Cet intérêt dont vous parlez ne cache-t-il pas les efforts que nous devons continuer de fournir afin que s’améliorent justement les jugements que nos concitoyens font de notre structure mère qu’est l’administration ? Il faut cependant concéder avec vous que la crise que traverse le pays n’y est pas pour rien.
Encore une fois, vous nous signalez que l’Espace d’Interpellation Démocratique s’est illustré par le nombre encore trop élevé des interpellations liées aux litiges fonciers. Mais nous devons nonobstant ce nombre, vous féliciter de la manière avec laquelle vous, vos équipes et le jury avez influé sur les acteurs principaux de l’administration qui de plus en plus et avec plus de diligence et d’équité règlent les différends dont souvent ils sont auteurs.
Monsieur le Médiateur
Je voudrais avec vous insister sur ce que vous avez appelé avec beaucoup d’euphémisme « la mal administration » qui constitue la seconde partie de votre Rapport. Est-il besoin de le dire avec force que c’est bien cette « mal gouvernance » qui nous a valu entre autres les inondations à répétition avec ses corollaires de calamités. C’est encore cette « mal gouvernance » qui conduit de façon récurrente à une gestion calamiteuse du foncier sur toutes ses formes.
Je retiens que les dysfonctionnements mais aussi la corruption et les manquements aux droits les plus élémentaires ont conduit et - hélas ! - continuent de conduire à impacter négativement sur nos populations.


Oui, Monsieur le Médiateur, la prestation des services publics est en deçà des attentes et est à la limite défectueuse sinon absente ;
Oui, Monsieur le Médiateur, des pratiques corruptives perdurent et minent la conscience citoyenne ;
Oui, Monsieur le Médiateur, des comportements sapent la confiance dans les relations entre l’Administration et les usagers des services publics.
Monsieur le Médiateur
Que tous ici notent et comprennent que de moins en moins nous tolérerons certains comportements qui endeuillent régulièrement nos braves populations en les ayant spolié de façon inconsidérée de leur seule et vrai patrimoine.
Que nous tolérerons de moins en moins que par la faute de certains agents le discrédit soit jeté sur toute l’administration dont certains agents s’acquittent correctement de leur tâche.
Quant à vos sages recommandations, elles auront, je l’espère, retenu l’attention des principaux acteurs de tous les services publics de l’Etat et que de façon scrupuleuse et diligente, des analyses seront faites de façon à mener à bien les actions idoines.
Je rappelle encore ce que vous avez dit avec force « l’éducation et la formation constituent des facteurs stratégiques car il ne s’agit pas seulement de doter ces agents de compétences gestionnaires : il faut aussi leur inculquer une éthique appropriée au service de l’intérêt général ».
Monsieur le Médiateur de la République ;
Tout en vous félicitant encore, vous et vos différentes équipes, je voudrais vous réaffirmer mon soutien et mon entière disponibilité. Quant au Gouvernement, instructions seront données afin qu’il reste attentif à vos pertinentes recommandations.
Je vous souhaite à vous et à toutes vos équipes une excellente fin de ramadan.
Je vous remercie
Présidence de la République du Mali
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