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Sécurité : La Minusma, 5e force la plus meurtrière de l’Onu
Publié le mercredi 29 mai 2019  |  Mali tribune
Hommage
© aBamako.com par A.S
Hommage aux casques bleus guinéens tués
Le Tchadien Mahamat Saleh Annadif, patron de la force onusienne déployée au Mali, la Minusma, rend hommage aux casques bleus morts vendredi à Kidal, ce mercredi 17 février 2016 à Bamako.
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Depuis sa création, le 25 avril 2013 à travers la résolution 2100 du Conseil de sécurité, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a enregistré 198 morts, ce qui la classe 5e dans le classement des missions les plus meurtrières des Nations Unies.


L’Assemblée générale de l’Onu a proclamé le 29 mai Journée internationale des Casques bleus des Nations Unies pour rendre hommage à ceux qui ont servi dans des opérations de maintien de la paix et pour honorer la mémoire de ceux qui ont perdu la vie au service de la paix (résolution 57/129 du 11 décembre 2002).

Cette journée, célébrée aujourd’hui au Mali, est surtout marquée par des hommages aux éléments de la Minusma ayant perdu la vie dans le cadre de leur mission. Selon un bilan officiel des Nations Unies, la Minusma est 5e au rang des forces onusiennes les plus meurtrières. De 2013 à nos jours, elle a enregistré 198 morts dont des civils. Elle se classe ainsi derrière la Mission du Liberia (204 morts), la Force de protection des Nations Unies en Yougoslavie (213 morts), l’Onuc au Congo (249 morts), la Minuad au Darfour (271 morts) et la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul) qui occupe la plus haute marche du podium avec 313 morts.

Malgré cette statistique sombre de la Minusma, elle ne jouit pas d’une grande popularité dans le pays. Elle est souvent décriée par certains Maliens comme une force “de soutien aux groupes rebelles séparatistes”.

Selon Fousseini N’Daw, un Malien de la diaspora, la Minusma “n’est ni plus ni moins que de l’impérialisme déguisé“. Cette organisation, dit-il, résulte du Conseil de sécurité qui est composé essentiellement que par 5 pays permanents, qui décident de tout dans le monde, en sa tête, les USA. Dans ce conseil, poursuit M. N’Daw, aucun de ces pays n’entrave les intérêts des uns et des autres, ils fonctionnent comme une chaise musicale, en parfaite harmonie. “Le Mali est géré et “représenté” par la France alors que les intérêts de la France sont gérés par le conseil. Donc résultat : la France agit sous couvert et en accord avec l’Onu. C’est quoi le but pour la France, de défendre ses intérêts à moindre coût, puisque toute seule elle ne parviendrait jamais. Donc, l’Onu est comme une mutualisation des efforts financiers pour ces nouveaux colons. La Minusma n’est pas là pour résoudre quoi que ce soit, mais pour préserver et pérenniser les intérêts de l’occident“, analyse-t-il. Ses propos sont soutenus par d’autres citoyens comme Mohamed Konaré, juriste, qui estime : “la Minusma n’avait pas sa raison d’être là, car sa présence n’a fait qu’aggraver les agissements des terroristes sur le territoire national“.

Mais, ce qu’il faut noter, c’est de savoir que la Minusma est arrivée au Mali suite à la demande des autorités. C’est le président par intérim de la République du Mali, Dioncounda Traoré, qui a adressé une lettre au Secrétaire général de l’Onu, dans laquelle il était envisagé de transformer la Mission des Nations Unies au Mali (Misma) en une opération de stabilisation et de maintien de la paix de l’ONU, et à la lettre correspondante du Président du Conseil de sécurité, le Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, Edmond Mulet, s’est rendu au Mali du 10 au 16 mars 2012, accompagné d’une délégation pluridisciplinaire, afin de concevoir les recommandations sur les options concernant la mise en place d’une opération de maintien de la paix au Mali, pour que le Conseil les examine.

Sur la base des conclusions de cette mission, le Secrétaire général de l’Onu a présenté au Conseil de sécurité un rapport exposant les options concernant la création d’une opération de maintien de la paix des Nations Unies au Mali.

S. I. K.
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