Habitués à défier, dénigrer et piétiner la République, les rebelles de la CMA ne connaissent plus aucune limite aux actes de provocation. Or, les mêmes vivent au crochet de l’Etat malien qui leur offre gîte et couvercle depuis la signature de l’accord de paix. Lors d’une cérémonie, la semaine dernière, le président de cette organisation a refusé de se lever pendant l’exécution de l’hymne national. La réaction du ministre des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé, présent à ladite cérémonie, ne s’est fait pas attendre.
«L’Accord d’Alger, c’est un tout. On ne peut pas le saucissonner.
L’Accord d’ Alger, c’est l’armée nationale reconstituée, ce sont les zones de développement économique, ce sont les réformes politiques pour renforcer la réconciliation nationale et la démocratie.
L’Accord d’Alger, beaucoup l’oublient, c’est le respect de l’intégrité du territoire national, c’est le respect de l’unité nationale, c’est le respect de la forme républicaine et laïque de l’État.
L’Accord d’Alger, c’est le respect du drapeau national, le respect de l’hymne national, le chant du Mali.
Or, quand le chant du Mali était entonné, au début de la cérémonie, alors que tous les diplomates et les Maliens étaient debout, avec respect et solennité, le président de la CMA, mon frère Sidi Brahim Ould Sidati était d’abord assis, ensuite quand il s’est levé, avec désinvolture, il avait les bras croisés.
L’Accord d’Alger, c’est le respect de l’hymne national du Mali», a indiqué le chef de la diplomatie malienne, Tiébilé Dramé. Une réaction saluée et appréciée à sa juste valeur par de nombreux concitoyens…
Il n’y a pas d’alternative à la paix et la stabilité du Mali
Cette réaction de M. Dramé a été vivement appréciée par les Malien qui en ont assez des actes de défiance des membres de la CMA.
Pour preuve, le 6 avril de cette année à Kidal, cette organisation fête ce qu’elle considère comme « l’indépendance de l’Azawad ». Le tout se passe sous le regard des autorités maliennes et des partenaires du Mali, notamment la Minusma…
A titre des réactions, il y a celle de Seydou Cissé qui, dans une publication, a écrit : « Tous ceux qui pensent tirer indéfiniment dans le temps cette situation de ni paix ni guerre au Mali, ils doivent se convaincre que le peuple, les partenaires et amis du Mali dont la patience a une limite ne les laisseront pas faire prospérer ce schéma machiavélique pour vos jouissances personnelles et égoïstes ». “Tiébilé Dramé , d’hier comme aujourd’hui , est pour le dialogue dans le cadre de la résolution definitive de toutes les crises du pays, mais dans le respect strict des engagements pris de part et d’autre par les parties prenantes de l’accord d’Alger et d’autres crises du pays. Pas de langue de bois, pas d’instrumentalisation ethnique ou de la misère de telle ou telle population contre la paix, la reconstruction du tissu social sérieusement distendu et la stabilité de l’Etat du Mali de nous tous”, a indiqué M. Cissé.
De son côté, Etienne Fakaba Sissoko a rappelé que de la période transitoire à la signature des Accords (dit de paix) d’Alger, le champ médiatique a été laissé, abandonné au MNLA et autres irrédentistes affiliés, qui l’ont occupé et malicieusement utilisé à répandre partout dans les sphères et milieux politiques européens des contre-vérités historiques, sociopolitiques accréditant leur thèse d’un utopique État. Ils mirent en place un véritable arsenal de spécialistes en communication maîtrisant parfaitement l’outil NTIC et dévolus à cette tâche.
Sous les propagandes distillées çà et là, il fut un temps où le Parlement européen même a servi de tremplin institutionnel aux cadres et ténors des séparatistes du MNLA…
Pour M. Sissoko, la sortie improvisée du ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, Tièbilé Dramé, animé d’un réflexe patriotique spontanée, face au comportement avilissant, d’un individu… fut-il dirigeant rebelle, cela ne lui confère nullement de statut officiel institutionnel du Mali, autre que citoyen imposable.
« Quoi que l’on dise ou pense de Tièbilé Dramé, sa brillante rhétorique luminaire à recadrer Ibrahim Ould Sidat de la CMA, a tiré les patriotes maliens de la torpeur, de l’irritation et d’une rancœur muette longtemps comprimée
En manque de structures gouvernementales à maintenir vivace en écho un si grand Acte posé, je rends hommage tous ces frères amis et compatriotes qui ont rehaussé de tout son éclat l’action de Tiébilé Dramé dans des analyses décryptées, ou en réponse aux quolifichets truffés de fausses affirmations de Mossa Ag Attaher… », indique-t-il.