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ADP-Maliba: les partisans du ministre Thiam saisissent la justice
Publié le jeudi 30 mai 2019  |  Info Matin
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© aBamako.com par FS
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Le CICB a abrité le Jeudi 27 Août 2015, l`Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe.
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Les dissidents de l’Adp-Mali ne reconnaissent pas le nouveau bureau mis en place lors des assises du 2e congrès tenues les 25 et 26 mai 2019 à Bamako. C’est du moins, l’information issue de la réunion d’urgence de ces dissidents couplée à une cérémonie de rupture de jeûne, ce lundi 27 mai 2019, à la Maison des jeunes de Bamako.

Cette rencontre était présidée par le président de la coordination ADP de la région de Kayes, Singalé SOUMARE, membre du CE sortant ; en présence de Sory Ibrahim TRAORE, secrétaire général du CE sortant, du député élu à Sikasso, Bakary DIARRA ; du coordinateur général des coordinations Adp-Maliba des régions du nord, El Ourany, président de la coordination régionale de Taoudéni. On y notait également la présence de plusieurs autres élus communaux.

A peine mis en place, le nouveau bureau de l’Adp-Maliba dirigé par Youba BAH, fait l’objet de vives contestations de la part de certains dissidents fidèles au président déchu, Amadou THIAM et certains de ses camarades exclus du parti. Ces frondeurs estiment que ledit congrès a été convoqué en violation des textes du parti.

Selon Singalé SOUMARE, président de la coordination régionale de Kayes, cette réunion a été convoquée dans le but de permettre aux dissidents de faire le point sur le dernier congrès de l’Adp-Maliba ainsi que la voie à suivre pour obtenir son annulation.

« Nous avons vu un soi-disant congrès organisé au nom du parti, nous ne sommes pas d’accord avec puisse ç’a été organisé en violation des statuts et du règlement intérieur du parti », a-t-il déclaré.

« Cela nous contestons vivement ce qui s’est passé, et nous ne reconnaitrons pas le bureau élu. Nous voulons l’annulation de ce bureau pour réorganiser un congrès en bonne et due forme, selon nos textes avec l’ensemble de nos organes et nos structures sur le territoire national », a-t-il poursuivi.

De son avis, c’est un juge de référé qui a délivré une ordonnance à Aliou DIALLO afin qu’il organise ce congrès dans la précipitation. Si la justice a ordonné Aliou DIALLO d’organiser un congrès dans un meilleur délai, pour notre interlocuteur, cela n’est pas une raison suffisante pour violer les textes du parti. Mais, a-t-il fait savoir, un appel de cette décision a été fait au niveau de la Cour d’Appel de Bamako et cette procédure n’est pas terminée.

« Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout de cette procédure pour obtenir l’annulation du 2e congrès qui vient de se tenir », a-t-il affirmé. Avant d’ajouter : « Nous faisons confiance à notre justice, nous pensons que la justice est là pour tout le monde », a-t-il dit.

Ce que les dissidents reprochent au congrès, c’est qu’aucune des structures n’a été renouvelée avant sa convocation. De l’avis de M. SOUMARRE, les textes du parti prévoient que les sections de base, les comités, les sous-sections et les sections devraient être renouvelés avant la convocation du congrès.

« On a l’impression que M. Aliou DIALLO a décidé d’appeler X ou Y pour dire que vous êtes les délégués de telle ou telle localité », a-t-il déploré. Toujours selon M. SOUMARE, ce combat qui est un combat pour la légalité n’est dressé contre personne.

De l’avis de nos interlocuteurs, cette dissidence du parti Adp-Maliba compte dans ses rangs plusieurs sections et coordinations qui n’ont pas pris part au congrès. Par exemple, M. Singale SOUMARE a expliqué qu’au niveau de la section Kayes dont il est le président, aucun responsable n’a été mandaté pour prendre part au Congrès. Même si, a-t-il reconnu, l’un des vice-présidents et le secrétaire général ont pris part aux travaux à titre personnel. De même, a-t-il fait savoir, dans le cercle de Kayes, l’Adp-Mali a 43 conseillers communaux dont 3 maires titulaires sur lesquels, 35 conseillers dont des maires ont boudé le congrès en raison du fait qu’il n’a pas été convoqué dans la légalité. Toujours dans la région de Kayes, à Nioro du Sahel, le parti a fait élire 22 conseillers, dont deux maires sur lesquels 18 n’ont pas voulu suivre les décisions de Aliou Boubacar DIALLO. À Diéma, le bureau et l’ensemble des élus ne se sont pas présentés aux assises du congrès. Il en est de même pour Yélimané.

À son tour, le secrétaire général sortant, Sory Ibrahima TRAORE, a qualifié de farce la décision d’exclusion du président sortant, Amadou THIAM, et de sa personne en sa qualité de secrétaire général. Car, dit-il, Aliou DIALLO, en tant que président d’honneur, n’a pas la qualité requise pour prendre une telle décision au sein du parti.

« C’est une façon humiliante difficile à expliquer. Nous ne sommes pas des employés de Aliou DIALLO, nous sommes dans un parti politique dont nous avons la responsabilité de gérer ensemble », s’est-il insurgé. Il a affirmé qu’il reste président de la section de Kita et en même temps secrétaire général du CE.

De son avis, la question n’est pas de savoir combien de sections ou de coordinations sont contre la tenue de ce congrès, mais sa conformité avec les textes du parti.

« Même une seule personne suffit pour invalider les décisions d’un congrès illégal. Mais nous avons dans nos rangs le président et le secrétaire général du bureau sortant. Et cela n’est pas rien dans la vie d’un parti », a-t-il conclu.

Par Abdoulaye OUATTARA

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