Les deux jours de travaux de la 4e réunion du Comité interministériel de Concertation Guinée-Mali (CIC-GM) pour la mise en œuvre du barrage à buts multiples de Fomi ont démarré, hier mardi, à l’Hôtel Elfarouk. Attendu pour donner une nouvelle impulsion au développement économique du Mali et de la Guinée, ce projet peine à avancer. Il souffre de nombreuses difficultés, dont la faible mobilisation financière.
Booster la mise en œuvre de la réalisation du barrage de Fomi en Guinée Conakry sur le Fleuve Niger est l’un des objectifs ultimes de la 4e réunion du Comité interministériel de Concertation Guinée-Mali (CIC-GM) qui s’est ouverte, ce mardi 28 mai 2019, à Bamako. Des responsables et acteurs maliens et guinéens y prennent part ainsi que des partenaires techniques et financiers.
Lors de la cérémonie d’ouverture placée sous la présidence du ministre malien de l’Énergie et de l’eau, le Directeur exécutif de Bassin du Fleuve Niger a rappelé que la construction du barrage de Fomi s’inscrit dans le cadre du Plan d’action de développement durable (PADD) du Bassin du Niger assorti d’un programme d’investissement pour la période 2008-2027. Outre Fomi, il est prévu également la construction deux autres barrages au Mali et au Niger, à travers respectivement les barrages de Taoussa et de Kandadji, conformément audit Plan.
Spécifiquement, l’intérêt de cette infrastructure de Fomi permet de profiter davantage du Fleuve Niger, à travers un modèle intégrateur et de développement économique entre le Mali et la république sœur de la Guinée Conakry. Plus en détail, le représentant du ministre guinée de l’Énergie et de l’hydraulique, EL hadji Bandia DOUMBIA, précise que Fomi sera un barrage à buts multiples.
Pour lui, il contribuera à la régulation du régime du cours d’eau ; accompagnera le développement de l’agriculture, de l’élevage et de la pisciculture. De même, il renforcera la capacité de production d’électricité entre le Mali et la Guinée via l’interconnexion des réseaux électriques. Ce, en diminuant des problèmes d’accès à l’électricité auxquels les deux pays sont confrontés.
Malgré les impacts certains attendus par ledit projet, son exécution souffre de plusieurs lenteurs liées, en occurrence, aux difficultés économiques et techniques des États promoteurs et de la situation sécuritaire.
Au regard de ces contraintes, M. DOUMBIA souhaite qu’au terme de cette 4e réunion, de fortes recommandations soient adressées aux autorités politiques afin de donner une nouvelle impulsion au projet en manque de visibilité et de soutien de financier. Selon lui, des études de faisabilité ont été menées depuis des années, jusqu’à présent les lignes bougent timidement.
Présidant la rencontre, le représentant du ministre de l’Énergie et de l’eau, Moussa CISSE, estime que les difficultés d’exécution du projet ne doivent pas entacher la volonté des chefs d’État du bassin du Niger à la réalisation de leur Plan d’action.
« Cette volonté a été confirmée par la signature d’un Protocole d’accord portant création du comité interministériel de concertation Guinée-Mali, en mars 2014 », a témoigné M. CISSE.