Le jeune héros des inondations du 16 mai 2019, Mamoutou Diarra est parti mercredi dernier pour le Centre de formation militaire de Markala où il rejoindra les autres nouvelles recrues de la protection civile. Elégant dans sa tenue d’élève pompier, coiffé d’une casquette, le jeune héros était bien aux anges. Son départ a fait l’objet d’une cérémonie tenue au siège de la direction générale de la protection civile, sous la présidence du directeur général, le colonel-major Seydou Doumbia, en présence de plusieurs, responsables de la structure.
Selon le directeur général de la protection civile, cette incorporation à la protection civile de Mamoutou Diarra est le résultat des directives qui ont été données par le président de la République suite à l’acte de bravoure du jeune homme. Le colonel-major Doumbia a expliqué que cet acte de bravoure fait partie du métier du sapeur-pompier. C’est en exécution des directives présidentielles que le héros a été mis dans le processus de visite d’incorporation. A croire le directeur général, les résultats médicaux de Mamoutou Diarra sont édifiants. Il est complètement apte pour la formation militaire, a précisé le colonel-major Doumbia. Cette formation militaire de base, d’une durée de 4 mois, est différente de la formation professionnelle à l’Ecole de la protection civile qui dure 8 mois. La formation militaire est requise pour tous les cadres quelle que soit la catégorie. Au regard du niveau universitaire de Mamoutou Diarra, a précisé le directeur général, il correspond à la catégorie des officiers. Il va sortir comme sous-lieutenant après son stage probatoire à l’issue de la formation professionnelle. Il est utile de rappeler que Mamoutou Diarra a été décoré par le président de la République, il y a une dizaine de jours.
Au cours de cette cérémonie de départ, le directeur général de la protection civile a animé un point de presse pour apporter des éclaircissements sur les informations qui alimentent les réseaux sociaux depuis quelques temps. Il s’agit d’une vidéo dénonçant une irrégularité dans le processus de recrutement de 2018 à la protection civile. Il était accompagné pour la circonstance du colonel Thiam Samaké, chargé des relations publiques et de la coopération à la DGPC. Le conférencier a expliqué que ce processus de recrutement a été lancé en février 2018. Selon lui, toutes les phases ont été observées. Il s’agit notamment de la visite corporelle, des épreuves sportives et écrites ainsi que la visite médicale. L’exception, a-t-il précisé, est due à son caractère déconcentré, c’est-à-dire que tous les actes se sont passés dans les régions et la répartition des quotas par région. Au cours du recrutement, 500 candidats ont été retenus sur 1700 postulants. « A l’issue de ma visite le 2 mai dernier au Centre de formation de Markala, j’ai instruit au médecin de procéder aux visites d’arrivée des recrues. Ces visites ont permis de déceler certaines anomalies incompatibles avec la formation chez 22 recrues », a fait savoir le colonel-major Seydou Doumbia.
« A partir de ce constat, il était impossible de les accepter dans le corps de la protection civile. C’est pour sauver leurs propres vies et celles des autres recrues. Ceux qui sont inaptes ont donc été remplacés par les candidats de la liste d’attente qui ont été soumis aux visites médicales, a argumenté le premier responsable de la protection civile. Il a insisté sur la qualité du processus de recrutement afin que les objectifs soient atteints.