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Le débat entre les députés Mamadou Hawa Gassama Diaby (l’URD) et Bakary Koné (ADEMA) La suppression du Bureau du Vérificateur Général, du Médiateur de la République et d’autres dépenses publiques pour une bonne gestion des deniers de l’Etat.
Publié le mercredi 5 juin 2019  |  L’Indépendant
Cérémonie
© aBamako.com par FS
Cérémonie d`inauguration de la rue 132 de Badalabougou
La cérémonie d`inauguration de la rue 132 de Badalabougou a eu lieu le 25 Juillet 2016. Photo: Honorable Mamadou Hawa Gassama député élu à Yélimané
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Dans L’Indépendant N° 4733 du Mercredi, 29 Mai dernier, l’honorable Mamadou Hawa Gassama Diaby de l’URD proposait de » réduire de moitié les salaires et autres avantages accordés aux cadres de l’Etat en commençant par le président de la République lui-même pour sauver l’école malienne.«

En réplique, le lendemain, dans L’Indépendant N° 4734 du Jeudi, 30 Mai, l’honorable Bakary Koné de l’ADEMA-PASJ dira que » l’Etat malien compte 60099 enseignants, donc le budget de la caisse noire du Président de la République ne peut pas résoudre les problèmes des enseignants. «

Poursuivant, il avouera que, contrairement aux allégations faites par l’honorable Mamadou Hawa Gassama Diaby, la somme de 15 milliards de Francs CFA n’est pas la bonne information ; car le budget de la présidence de la République du Mali s’élève, selon lui, à 12 milliards 229 millions 913 mille Francs CFA ; y compris la caisse noire du Chef de l’Etat.

Cependant, l’honorable Bakary Koné de l’ADEMA-PASJ n’a pas démenti les dires de son collègue concernant les 420 millions de caisse noire alloués , par an, au Président de l’Assemblée Nationale du Mali, ni les 3 millions de FCFA de salaires mensuels alloués aux députés. Il s’est seulement contenté de dire que la prime de session d’un député est, présentement, fixée à 25 000 FCFA par jour de session.

Nous, à notre niveau, ne disposons d’abord d’aucune information pour confirmer ou infirmer les dires du député de l’URD, élu à Yélimané.

En tout cas, nous adhérons à son idée quant à la réduction de moitié des salaires et autres avantages accordés à certains hauts cadres de l’Etat du Mali, notamment les membres du Gouvernement, les présidents des Institutions et les élus de la Nation (dont lui-même l’honorable Mamadou Hawa Gassama Diaby) ; afin d’améliorer les salaires de certains fonctionnaires et conventionnaires de l’Etat dans le grand besoin, voire dans le dénuement total.

Mieux, certains services, tels que le Bureau du Vérificateur Général et celui du Médiateur de la République doivent être supprimés pour une bonne gestion des finances publiques de l’Etat.

Le Bureau du Vérificateur Général (BVG), créé par la Loi n° 03-030 du 25 Août 2003 sous le mandat de l’ex-président de la République, Amadou Toumani Touré, (de retour d’un voyage au Canada), n’a aucune importance dans la mesure où il existait déjà un service de Contrôle Général d’Etat. D’ailleurs, le président ATT aimait dire qu’il ne saura humilier un chef de famille, en l’envoyant en taule pour détournement de denier public. Pourquoi a-t-il alors mis en place le Bureau du Vérificateur Général ?

Le Rapport publié par le Bureau du Vérificateur Général en 2015 a fait ressortir des cas de détournements se chiffrant à des dizaines de milliards de FCFA.

Qui a déjà été mis en prison suite à un contrôle effectué par le Bureau du Vérificateur Général depuis sa création ? Si non, quel gadget ?!

Quant au Médiateur de la République-une autorité indépendante, créée sous le gouvernement de l’ex- président Alpha Oumar Konaré, par la Loi n°97-022 du 14 Mars 1997, qui intervient dans le règlement des litiges entre l’Administration et les administrés- nous disons qu’il n’a pas sa raison d’être si les arrêts et jugements sont bien rendus par les Cours et Tribunaux de l’Etat du Mali. Mais, comme à l’époque, l’Etat perdait tous ses procès, est-ce la raison de la création de ladite autorité par le chef de l’Etat d’alors ?

Bref, les plus hautes autorités du pays doivent supprimer les structures suscitées pour une bonne prise en compte des desiderata des travailleurs et conventionnaires de l’Etat et des jeunes diplômés sans emploi du Mali ; un pays dont plus de 60% de la population se battent quotidiennement pour leur survie.

Youssouf M. SANGARE

Source: l’Indépendant
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