Les ressources budgétaires du Mali sont estimées, en 2020 à 2.33,1 milliards de Fcfa et elles atteindront, en 2022, environ 2.714 milliards de Fcfa, a appris, mercredi l’AMAP, de source officielle.
Les dépenses se situent à environ 2.638 milliards de Fcfa en 2020 et 3.90, 4 milliards de Fcfa en 2022, indique le communiqué du Conseil des ministres, ajoutant que le Conseil a pris acte, d’une communication du ministre de l’Economie et des Finances, relative au document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle sur la période 2020-2022,
La même source officielle ajoute que le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle permet au gouvernement d’informer les députés sur l’évolution des finances publiques et sur les objectifs, les orientations et les contraintes de la politique budgétaire à moyen terme.
Il présente aussi le niveau global des recettes attendues de l’Etat par grandes catégories d’impôts et de taxes et les dépenses budgétaires par grandes catégories de dépenses. Il indique également l’évolution de la dette du secteur public et fixe les objectifs à atteindre sur le moyen terme en matière d’équilibre budgétaire et financier.
Le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle prend en compte les priorités d’allocation du Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable 2019-2023. Il est établi sur la base d’une prévision de croissance réelle de 4,8% en moyenne et un taux de pression fiscale de 16,5% en moyenne sur la période 2020-2022.
Sur cette période, le document prédit que la politique budgétaire sera soumise à des contraintes diverses découlant, notamment, de l’obligation de respecter les critères de convergence communautaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la mise en œuvre des engagements souscrits avec le Fonds monétaire international (FMI), dans le cadre du Programme économique et financier et le service de la dette intérieure.
Le document préconise une amélioration de la mobilisation des ressources et une rationalisation des dépenses publiques. Ainsi, les dépenses seront-elles orientées vers la prise en charge des engagements du gouvernement pour lesquels la priorité sera accordée en termes d’allocations budgétaires.
Ces priorités sont, notamment, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, la deuxième phase de la Loi d’orientation et de programmation militaire, la Loi d’orientation et de programmation relative à la sécurité intérieure 2017-2021, l’allocation de 15% des ressources budgétaires au secteur de l’agriculture, le financement des investissements structurants dans les secteurs productifs, la consolidation des acquis sociaux et le renforcement du capital humain, le renforcement de la décentralisation budgétaire en vue de l’atteinte de 30% des recettes budgétaires transférées aux collectivités territoriales.