Le samedi 8 juin 2019, la Mairie de la Commune VI du District de Bamako a servi de cadre au lancement officiel du projet « Bamako sans déchets plastiques ». Cet évènement, soutenu par la Fondation Santé Environnement en partenariat avec d’autres organes de lutte contre les déchets plastiques, était placé sous la présidence du ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, Housseini Amion Guindo, en présence du Maire de la Commune VI, Boubacar Keita ; du chef dudit projet, Yacouba Garba Lanpo ; de l’Administrateur général de la Fondation Santé Environnement, Mohamed Salia Sogona…
Si vouloir c’est pouvoir, ce nouveau projet lancé veut ainsi en finir avec les déchets plastiques de la Commune VI du District de Bamako à travers une nouvelle méthode. Après l’hymne national du Mali, suivi des mots de bienvenue du coordinateur des 10 chefs de quartier, le Maire de la Commune VI, Boubacar Keita exprimera, au nom de la Mairie, sa joie et sa volonté d’accompagner les initiateurs du projet pour l’atteinte des objectifs. Sans flatterie, ajoute le Maire, « la nomination du ministre Guindo à la tête de ce département nous rassure, car vous étiez il y a quelques jours avec les six maires de Bamako qui ne connaissaient même pas là où se trouvait le département de l’Assainissement n’eut été votre arrivée ».
Bref et concis, il a terminé en confiant au public que la réussite de la mission de ce projet d’assainissement « ne peut être possible sans une parfaite adhésion de la population ». Invité à prendre la parole, le chef du projet « Bamako sans déchets plastiques », Yacouba Garba Lanpo a éclairé au public : « Notre projet en question est subdivisé en quelques phases » dont la première « consistait pour nous au niveau de la fondation, à faire une étude voire un diagnostic » pour savoir pourquoi la population ne respecte pas la loi adoptée en 2012 dans le cadre de la lutte contre les déchets. C’est dans cette optique, dit-il, « que nous avons mené une étude de perfection auprès des producteurs, populations, recycleurs et des commerçants ».
Les résultats obtenus dans cette deuxième phase ont permis de collecter certaines données et d’organiser, voire de créer le dynamisme au niveau des recycleurs en place. La troisième phase concerne ce projet « Bamako sans déchets plastiques ».
Selon lui, le projet « Bamako sans déchets plastiques » est subdivisé en quatre étapes dont la première consiste à installer une dizaine de kiosques dans les 10 marchés de la Commune VI pour que les riverains remettent directement leurs déchets plastiques aux opérateurs des kiosques qui les achètent à 200F par kilo. La deuxième phase consiste à offrir gracieusement ces déchets collectés aux recycleurs pour la transformation. À ses propos, la troisième consiste à mettre en place une véritable stratégie de sensibilisation et de communication pour lutter contre ce phénomène. Quant à la quatrième phase, conclut-il, elle consiste à faire des plaidoiries auprès des autorités pour l’adoption de mesures luttant contre les déchets plastiques.
De sa part, l’Administrateur général de la Fondation Santé Environnement, Mohamed Salia Sogona, dira : « Zéro déchet plastique à Bamako ! Est-ce un rêve ? Osons rêver, mais osons aussi nous engager et nous investir avec détermination pour que ce rêve devienne une réalité », « le chemin est certes long et plein d’embûches, mais si chacun y mettait du sien, nous menons l’esquif au bon port ». À l’entendre, ce nouveau projet qui est un rêve pour la Fondation Santé Environnement met en œuvre les missions assignées à cette dernière à savoir : susciter, promouvoir et accompagner l’État, les collectivités publiques, les associations et les secteurs privés dans la protection de l’environnement et la réduction de ses effets néfastes à la santé. Après avoir mis l’accent sur l’état de la salissure des caniveaux, places publiques et des rues, Mohamed a spécifié aussi « qu’il s’agit d’une véritable chaine où nous assisterons en même temps à la création d’éco-activité génératrice de revenus dans ce domaine de la récupération et du recyclage des déchets plastiques, des bouteilles d’eau transparentes ou colorées voire celles de lait ou détergentes à travers les 10 kiosques de la commune qui recevront moyennant rémunération ces déchets »,a-t-il dit.
Quant au ministre Housseini Amion Guindo, il a remercié les initiateurs du projet avant de leur souhaiter bon vent. Il a terminé en leur assurant le soutien de son département ainsi que toutes les associations et personnes dévouées pour lutter contre ce phénomène.