Les incursions d’hommes armés, de plus en plus en plus fréquentes et meurtrières, sont attribuées par les autorités à des groupes djihadistes.
Au moins 19 personnes ont été tuées, dimanche soir, lors d’une attaque massive dans la commune d’Arbinda, dans le nord du Burkina Faso, frontalier du Mali, a-t-on appris, lundi 10 juin, de source sécuritaire et auprès d’un élu local.
« Plusieurs dizaines d’individus armés ont mené une attaque dans la commune d’Arbinda, faisant plusieurs morts par balles », a déclaré à l’AFP un élu local sous le couvert de l’anonymat. « L’attaque a eu lieu ce dimanche entre 15 heures et 17 heures (locales et GMT) lorsque le groupe d’individus a ouvert le feu sur des habitants de la localité », a indiqué l’élu
« 19 corps ont été retrouvés », a indiqué la source sécuritaire, soulignant que les recherches d’éventuelles autres victimes se poursuivaient. Une réunion de crise était en cours lundi « pour faire le point exact de la situation », selon l’élu local.
Grande opération « antiterroriste »
Selon la source sécuritaire, dimanche matin déjà à Arbinda, trois véhicules avaient été interceptés puis incendiés et un chauffeur tué par des hommes armés.
Cette commune rurale est située à 90 km de Djibo, chef-lieu de la province du Soum, dans le nord du Burkina Faso, en proie à des attaques de plus en plus en plus fréquentes et meurtrières, attribuées par les autorités à des groupes djihadistes.
Arbinda a enregistré une série d’attaques meurtrières ces derniers mois, alors que les forces de défense et de sécurité mènent une grande opération « antiterroriste » dans la zone.
Fin avril, quatre passagers voyageant dans un car reliant Dori à Arbinda avaient été tués par des individus armés. Début avril, toujours à Arbinda, 62 personnes ont été tuées lors d’attaques djihadistes suivies d’affrontements intercommunautaires.