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Sans Tabou: réseaux sociaux, enfermer pour éduquer
Publié le lundi 10 juin 2019  |  Info Matin
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Après Bouba Fané, Djené Sogodogo, voici un autre insulteur des réseaux sociaux, Ibrahim Yattassaye, qui aura du temps à méditer, en prison, sur ses vidéos virales postées sur Facebook. Opérateur économique réputé militant de l’URD, Ibrahim Yattassaye, l’activiste-vidéoman, il y a quelques jours, avait, dans une vidéo, grossièrement insulté la mère de Mme Sacko Ami Kane, l’ancienne Gouverneur du district de Bamako et actuellement Ambassadeur du Mali au Gabon.

Mme Sacko Ami Kane a porté plainte contre le vidéoman au niveau du tribunal et c’est la Brigade Spéciale d’Investigation qui a eu à prendre les enquêtes préliminaires en charge.

Selon un confrère, quelques minutes avant son interpellation, l’homme qui diffuserait très souvent des vidéos en direct, aurait évoqué et fustigé le comportement de l’honorable Karim Keïta pour avoir introduit une plainte contre le journaliste Mamadou Diadie Sacko de la RFM. Dans cette vidéo, il interpelle le fiston national en ces termes : « Karim Keïta, il faut retirer cette plainte contre Saxe. Cela ne ferait qu’attiser des tensions et enflammer la situation fragile du pays. Chacun devrait œuvrer pour qu’il y ait plus de sécurité et de cohésion ».

Selon le même confrère, il aurait été localisé grâce à son téléphone, des éléments de la RG de la police auraient filmé les opérations de l’arrestation. En effet, sur une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, on y voit un homme escorté par des agents en uniformes et qui font monter le nommé Ibrahim Yattassaye à bord d’un véhicule de la BSI.

Interpellé ce samedi, l’insulteur public a été entendu et placé en garde à vue avant d’être déféré à la prison centrale de Bamako suivant la procédure de flagrant délit, dit-on.

Entrave à la liberté d’expression ou opération d’assainissement des réseaux sociaux ? Tout en prônant la liberté d’expression, nul ne plaidera aujourd’hui pour la chienlit licencieuse et les grossièretés qui ont droit de cité aujourd’hui sur les réseaux sociaux maliens. Aussi, pour que Facebook cesse d’être au Mali « Fa nani ni Ba nani Bougou », n’est-il pas préférable d’envisager autre chose : enfermer pour éduquer.

Par Sidi DAO
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