ÉconomieSelon un rapport de la Banque mondiale sur la gouvernance économique 26 des 34 pays catalogués pauvres sur la planète se trouvent en Afrique, parmi eux le Mali
La planète compte actuellement 34 pays pauvres, c’est-à-dire affichant un revenu annuel par habitant égal ou inférieur à 995 dollars, contre 66 pays en 2003, selon un rapport publié le 4 juin par la Banque mondiale. Sur ces 34 pays catalogués « à bas revenus », 26 se trouvent en Afrique subsaharienne, dont le Mali, le Niger, l’Érythrée, Madagascar ou encore la République démocratique du Congo.
Sur les 66 pays qui étaient déclarés pauvres, en 2003, par l’institution de Breton Woods, 32 pays ont rejoint le groupe des économies dites » à revenu intermédiaire », depuis 2003, portées notamment par une croissance économique rapide. Les pays exportateurs d’hydrocarbures ou de métaux ont ainsi tiré profit du supercycle des matières premières. Les cours de l’énergie et des métaux ont plus que triplé entre 2001 et 2011, tandis que le prix des produits agricoles a augmenté de près de 150 %.
D’autres pays ont tiré profit de la fin des conflits pour relancer leur économie tandis qu’une troisième catégorie de pays a récolté les dividendes de l’intégration commerciale régionale comme la Moldavie ou le Nicaragua, le Kenya, le Rwanda et la Tanzanie. Mais la dynamique de la réduction rapide du nombre des pays pauvres à l’échelle mondiale a peu de chances de se poursuivre, d’après les estimations de la Banque mondiale. Et pour cause: plus de la moitié des 34 pays, toujours classés comme étant pauvres, souffrent de situations de conflit, de violences ou d’instabilité.
La quasi-totalité d’entre eux sont aussi très dépendants de l’agriculture, ce qui risque d’aggraver les effets néfastes du changement climatique et ses conséquences sur leurs économies. A tout cela s’ajoutent des niveaux d’endettement en constante hausse, le ralentissement de l’économie mondiale et la faiblesse des gouvernements locaux.
Dans ce contexte, comment parvenir à une croissance plus soutenue dans les pays à faibles revenus ? Selon les experts de la Banque mondiale, il s’agit pour les responsables publics comme pour la Société civile et la communauté internationale, de soutenir des moteurs de croissance extérieurs et intérieurs et d’atténuer les risques.
Sur le plan intérieur, il sera, en particulier, utile de renforcer les systèmes financiers et de promouvoir l’inclusion financière, tout en améliorant la gouvernance et le climat des affaires afin d’appuyer le développement du secteur privé. Les gouvernements peuvent, par ailleurs, exploiter des sources de croissance hors de leurs frontières, en favorisant l’intégration de leur économie dans le commerce mondial et en encourageant les investissements directs étrangers.
Il faut souligner que le bilan économique et social de la région (Guinée, Mali, Niger et Tchad) sera au cœur d’une vidéoconférence animée, ce mercredi, au siège de la Banque mondiale. L’occasion sera bonne pour la Directrice-pays (Guinée, Mali, Niger et Tchad) de la Banque mondiale, Soukeyna Kane, et ses économistes d’évoquer des aspects cruciaux de ces économies comme « Numériser l’agriculture : Résultats des programmes de délivrance des bons électroniques (eVouchers) en Guinée, au Mali et au Niger » , » Améliorer la performance des projets grâce à un outil rentable : le suivi itératif des bénéficiaires en Guinée, au Mali, Niger et Tchad «