Le Centre du Mali vit depuis un moment dans une atrocité parfaite. Connue pour sa richesse culturelle et touristique, la région de Mopti attirait beaucoup d'étrangers.
Aujourd'hui, avec ces massacres répétitifs, le Centre malien est devenu une localité à éviter pour les investisseurs. Chose qui va sans doute impacter négativement sur le développement de la région.
Au début, la crise se traduisait par des attaques terroristes sporadiques par ici et par là. Elles sont devenues par suite des assassinats ciblés.
Le diable a pu percer certains cœurs des vaillants peuples en installant la haine entre les Peuls et les Dogons, deux peuples qui ont toujours vécu en symbiose parfaite et qui partagent en commun certaines valeurs culturelles.
Au fait, l'ennemi commun c’est le terrorisme qui, pour mieux accomplir sa mission nuisible cherche à mettre dos à dos certaines populations du Centre. A celles-ci de faire preuve de retenue, surtout savoir que l'ennemi n'est content que si sa cible est divisée.
Les populations du Centre doivent se donner la main, sans distinction afin de détecter l'origine de ces atrocités.
Quant au gouvernement, il doit comprendre que l'heure n'est plus au beau discours. Il doit passer à la vitesse supérieure en organisant des rencontres auxquelles prendront part les vrais acteurs locaux pour discuter afin d'aboutir à une sortie de crise définitive.
Aux ressortissants de ces localités, installés à Bamako, cette crise ne doit être une source de revenu. Ils doivent laisser la gestion de crise à la population locale.
Le gouvernement doit renforcer sa présence dans la région. Ces nombreuses morts chaque fois ne contribuent qu’à empirer la situation.
Il est temps que les différentes populations en belligérance acceptent de cultiver la paix dans leur comportement quotidien.
Il n’y aura pas de développement sans paix. Donc les populations du Centre sont condamnées à abandonner la violence. Et éviter l'amalgame.
Seydou Diamoutené