Au Mali, un deuil national de trois jours est décrété en hommage aux victimes. C'est ce qui a été décidé hier, mercredi 12 juin, en Conseil des ministres. Le Premier ministre Boubou Cissé, qui s'est rendu dans le village de Sobane suite au massacre de 35 personnes dimanche, et après concertation avec le président malien, a annoncé les premières sanctions. Le gouverneur de la région de Mopti est révoqué. D'autres mesures sont attendues.
Administrativement, le premier qui fait les frais de l'attaque de Sobane est le gouverneur de la région de Mopti, le général Sidi Alassane Touré, en poste depuis 2017.
Si le communiqué officiel ne donne pas trop de détails sur les fautes commises, on peut penser qu'étant le représentant de l'exécutif dans la région du centre, il est considéré comme celui qui devait prendre toutes les dispositions afin éviter une répétition du drame.
Peut-être lui reproche-t-on également la cacophonie dans les chiffres publiés. Dans un premier temps, officiellement, le nombre de 95 civils tués a été avancé mais quelques heures après, le gouverneur a annoncé 35 morts.