La Plateforme de lutte contre la corruption(PCC) a tenu son sit-in devant l’OCLEI, le vendredi 14 juin 2019 à 14 h à la Place CAN, Hamdallaye ACI. Etaient présents : les membres de la Plateforme, c’est-à-dire, toutes les associations qui ont adhéré à la cause de ce regroupement. C’était sous la conduite des leaders comme Mamadou Sinsi Coulibaly et le Pr Clément Dembélé.
Le vendredi 14 juin 2019, date qui restera quand même dans les annales de l’histoire du Mali, la Plateforme de lutte contre la corruption a mobilisé une foule nombreuse contre un phénomène qui a mis à genoux l’économie du pays, anéantissant tout processus de développement. Cette Plateforme a donc conformément à la loi du 27 mai 2014, signée par le président de la République exigé à l’OCLEI de passer à l’acte dont l’organe a été mis en place : exiger aux 8000 fonctionnaires consignés dans le document de déclarer leurs biens. Pour les organisateurs, l’objectif de ce sit-in, est d’exiger la déclaration des biens de 8000 fonctionnaires maliens, conformément à la loi contre l’enrichissement illicite promulguée par le président IBK, le 27 mai 2014. Selon le Pr. Clément, avec une véritable volonté politique, on peut bien lutter contre la corruption qui est loin d’être une fatalité.
A l’en croire, il est étonnant de voir que les lois sont faites, mais que ces organismes chargés de les exécutés n y arrivent jamais. « Nous exigeons tout de suite et maintenant à l’OCLEI, l’application de cette loi relative à la déclaration des biens par les élus, les fonctionnaires, les responsables d’institutions, les représentants de l’Etat et toute autre catégorie concernée, ’’, a indiqué le président de la PCC. Selon le Pr Clément Dembélé, 28 ans après l’avènement de la démocratie au Mali, le pays reste confronter à tous les maux. Le Mali est à la croisée des chemins. L’enfant malien n’a pas d’école, l’enfant malien a faim, il n’a pas accès à la santé et est vendue en Lybie comme esclave. Il dira que depuis fort longtemps, on fait croire aux Maliens que notre est un pays pauvre.
Selon lui, le Mali n’est pas un pays pauvre mais que c’est à cause du vol systématique des biens de l’Etat par ces fonctionnaires véreux, ni foi, ni loi qui appauvrit le pays. Le Pr Dembélé a, au nom de la PCC, lancé un appel à tous les maliens, à toutes les maliennes, associations, ONG, partis politiques, personnalités religieuses etc. à un second rassemblement qui aura lieu le vendredi prochain à la place de l’indépendance, lequel sera une cérémonie de prière pour l’honneur et la mémoire des victimes de l’attaque qui a eu lieu à SOBANE DA. ‘’ Nous nous donnons rendez-vous le vendredi prochain pour réclamer et exiger l’application de cette loi’’, a déclaré Clément Dembélé. A son tour, le président du CNPM, Mamadou Sinsi Coulibaly, a réitéré son soutien à la plateforme pour son combat de lutte contre la corruption.
Il a invité la jeunesse à mener cette lutte qui reste leur lutte. Il dira que cette lutte concerne tous les Maliens, surtout les jeunes. « Nous vous soutiendrons par la logistique, par les idées nouvelles pour que l’avenir soit meilleur », a renchéri le président du CNPM. Selon lui, la PCC est un instrument sur lequel chaque organisation de la plateforme peut s’appuyer. Il a réitéré lui-même son soutien sans faille à cette lutte contre la corruption qui reste le combat de sa vie pour le peuple Malien, les enfants du Mali.
Il faut rappeler que les membres de l’OCLEI ont brillé par leur absence à la cérémonie. Cela a-t-elle attrait à une fuite en avant ? Les organisateurs les avaient-ils écrits ou informés ? En tout cas, l’on se rappelle que le Pr Dembélé avait été clair dans ses propos lors de sa conférence débat organisé au siège du CNPM avant le sit-in « Si l’OCLEI refuse de faire son travail, nous allons demander la démission de cet organe » avait-il déclaré. La balle est donc dans le camp des membres de cet organe qui ont prêté serment devant le peuple.