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Crise malienne : Pour une intervention militaire, l’Afrique veut une résolution de l’ONU
Publié le mercredi 13 juin 2012   |  L'Informateur


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© Autre presse par DR
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« L’histoire ne nous pardonnera pas si nous n’intervenons pas au Mali par faute de volonté politique » disait Désiré Kadré Ouédrago

L’Union africaine (UA) veut soumettre au Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution en vue d’une intervention militaire au Mali pour y rétablir l’ordre constitutionnel et l’intégrité territoriale « en cas de besoin ».

« La voie militaire paraît de plus en plus incontournable mais la décision ne peut être une décision unilatérale de la CEDEAO (Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest) et nous comptons rédiger un projet de résolution à soumettre au Conseil de sécurité de l’ONU après avoir suivi tous les canaux nécessaires à ce type de démarche », a déclaré le ministre des Affaires étrangères du Bénin, représentant le président en exercice de l’Union africaine (UA), Thomas Yayi Boni, à l’ouverture jeudi à Abidjan de la première réunion du Groupe de soutien et de suivi sur le Mali créé par l’institution panafricaine.

« La réunion doit esquisser les objectifs collectifs de l’action militaire à mener qui se précise de jour en jour », a indiqué le représentant de M. Yayi Boni.

Le Groupe de soutien et de suivi sur le Mali a été crée en mars en tant que structure rassemblant les pays africains directement concernés par la crise au Mali et les partenaires au développement.

La réunion du Groupe se tient dans un contexte de renforcement des groupes armés dans le nord du Mali et de difficultés du retour à l’ordre constitutionnel malgré la nomination d’un Premier ministre pour la formation d’un gouvernement de transition.

Le président de la Commission de la CEDEAO, Désiré Kadré Ouédraogo, a également appelé à « introduire une requête » auprès du Conseil de sécurité pour le vote d’une résolution qui donne « le cadre légal et juridique » à une intervention au Mali.

« L’histoire ne nous pardonnera pas si nous n’intervenons pas au Mali par faute de volonté politique », a-t-il souligné, appelant les participants à conjuguer leurs efforts pour une stabilisation de la transition au Mali, l’intégrité du territoire nationale et la prise en charge humanitaire.

« Le temps presse et chaque jour qui passe est une souffrance pour le Mali et donne l’occasion aux terroristes de renforcer leur implantation », a averti Désiré Kadré Ouédraogo.

« Il nous faut rallier tous nos partenaires aux prises de positions de principe arrêtées par nos organisations régionales et notamment la CEDEAO », a pour sa part souhaité le ministre des Affaires étrangères de Côte d’Ivoire, Daniel Kablan Duncan, au nom du président en exercice de la CEDEAO, Alassane Ouattara.

« Il nous incombe de mobiliser et de coordonner harmonieusement nos efforts pour apporter l’appui nécessaire au Mali », a poursuivi M. Duncan non sans inviter le Groupe de soutien et de suivi à « inventorier les actions déjà menées, en évaluer l’impact, et prescrire des correctifs s’il y a lieu et de nouvelles initiatives à prendre ».

Daniel Kablan Duncan insiste qu’il faut « examiner, si les négociations n’aboutissent pas, la nécessité de faire adopter et de mettre en oeuvre par le Conseil de sécurité de l’ONU une résolution permettant une intervention militaire pour le dénouement de la crise ».

La réunion qui se tient à huis clos doit déboucher dans la soirée sur une action internationale « mieux coordonnée » pour résoudre la crise au Mali.

Yattara Ibrahim

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