En prélude à la comparution de Saxe et de Dramé le 25 de ce mois, une conférence de soutien a eu lieu à la Maison de la presse de Bamako. C’était en présence de plusieurs directeurs de publication et d’animateurs radio. L’objectif de cette rencontre était de se donner les moyens nécessaires pour stabiliser le pays et défendre la liberté d’expression.
L’affaire du journaliste disparu, Birama Touré, n’a pas encore dit son dernier mot. Les tractations continuent avec les lots de convocations. Simultanément, le directeur de publication du journal Le Sphinx et celui de la Radio Futur Média (RFM) doivent entre entendu le 25 juin prochain au sujet de cette affaire. Le premier pour avoir fait plusieurs révélations sur ce sujet et le second pour avoir diffusé une interview du premier sur les ondes de sa radio au sujet de la même affaire.
Dénonçant cette posture que prend cette affaire, le mouvement « Nous sommes tous Saxe « NSTS » a été mis en place par Ibrahim Sy communément appelé Ibou Sy, en collaboration avec son jeune frère Ras Kébé. Aux dires de Ibou Sy, lui et son frère ont appris à travers les réseaux sociaux qu’une plainte a été introduite contre Dramé pour diffamation et ensuite contre Saxe. C’est dans cette optique que cette initiative a vu le jour afin non seulement de défendre Saxe mais aussi la liberté d’expression, a-t-il précisé.
De son côté, Ras Kébé est revenu sur les qualités de Saxe pour expliquer que c’est dû à cela qu’il n’est pas question de baisser les bras sur cette affaire. À l’en croire, « S’attaquer à Saxe, c’est s’attaquer à toute la presse malienne. »
Quant à Issa Kouyaté, ‘’Dugutiki’’ de la radio RFM, il est revenu sur l’affaire Birama Touré disparu il y a trois ans. À ses dires, il n’est plus question que le cas Birama se reproduise.
Invité sur le podium, Nouhoum Togo, porte-parole de l’opposition, a invité les journalistes à être « les soldats de la démocratie ». Cela, après être revenu longuement sur toutes les péripéties pour l’avènement de la démocratie malienne en 1991. À l’en croire, cette interpellation de Saxe n’a d’autre raison que la révision constitutionnelle pour laquelle Saxe n’a jamais eu sa langue dans sa poche.
Étaient également à cette conférence de soutien des directeurs de publication, représentants des associations de presse. Dans ce lot se trouve Amy Baba Cissé, Directeur de publication du Le Figaro du Mali. Celui-ci est revenu sur toutes les initiatives mises en place depuis la disparition de Birama par les journalistes pour défendre cette affaire. Il a fait comprendre que le dossier de ce journaliste disparu se trouve bloquer au tribunal depuis l’écoute de Boubacar Yalkoué, Directeur de publication du Journal « Le Pays ». Quant au cas Saxe, il affirme que ce dernier a toujours été au-devant de toutes les luttes pour la défense de la liberté d’expression auprès des journalistes. Il ne fait pas de doute que les autorités veulent juste faire croire à l’opinion commune que les journalistes ne sont que des menteurs, déplore-t-il.
À son tour, Boubacar Yalkoué est revenu sur son écoute et a fait comprendre qu’il a été constitué en tant que témoin dans le dossier Birama. « C’est un devoir moral pour moi d’être présent à cette rencontre parce que Saxe et Dramé m’ont toujours soutenu », a-t-il tenu à faire savoir en tant secrétaire général de l’ASSEP avant de demander à ses confrères de rester toujours soudés.
« Aujourd’hui, nous voulons que toute la lumière soit faite sur cette affaire Birama », a fait comprendre Siriki Kouyaté, animateur à la radio RFM et porte-parole de Jiriba Koro. Il a invité les animateurs ainsi que les auditeurs à mettre en place un cadre de protection de tous les Maliens. Il a fini par inviter à une prise de conscience de la part des journalistes.