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ACCORD POLITIQUE: Des émissaires du PM à la rencontre des autorités traditionnelles et religieuses
Publié le lundi 17 juin 2019  |  Le Débat
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© aBamako.com par A S
Lancement de la nouvelle version du système intégré de gestion des impôts et taxes assimilés
La cérémonie de lancement de la nouvelle version du système intégré de gestion des impôts et taxes assimilés a eu lieu le 7 Août 2017. Photo Boubou CISSE
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Une délégation de la Primature conduite par le Chef de Cabinet s’est rendue ce mercredi 12 juin 2019 à Niaréla pour expliquer aux autorités traditionnelles et religieuses l’accord politique récemment signé.
La rencontre s’est déroulé en présence du patriarche Dramane Niaré, les patriarches des familles Touré et Dravé, le Cardinal Jean Zerbo de l’église catholique, le Pasteur Dr. Nouh Ag Infa Yattara de l’AGEMPEM, les représentants du Haut Conseil islamique, de la LIMAMA, de l’UNAFEM, de l’UJMMA, les coordonnateurs des Chefs de quartiers, le Président du Recotrade, de nombreux membres des familles fondatrices et des sept familles «maraboutiques» de Bamako.
L’objectif de la rencontre, présentation de l’Accord politique de gouvernance signé le 02 mai 2019 par le Premier ministre, Dr. Boubou Cissé et plusieurs partis et regroupements de partis politiques. Mais aussi discussion autour du dialogue politique inclusif en préparation, des réformes institutionnelles et de la prorogation du mandat des députés.
Le Conseiller spécial du Premier ministre, Sidi Mohamed Diawara, a, avec brio, présenté les différentes thématiques en langue bamanan avant de se plier au feu roulant des questions.
Toutes les personnalités présentes ont, soit demandé des éclaircissements sur des points qui leur paraissaient obscurs, soit apporté des contributions qui, à n’en pas douter, vont alimenter les prochains débats.
Il est ressorti des échanges que l’Accord politique est un instrument de travail qui permet de fédérer les Maliens, au-delà des contingences idéologiques ou partisanes, autour du Mali. Qu’il n’est pas venu pour étouffer l’opposition, mais bien pour créer un espace commun d’expression. L’impératif est donc de se donner la main pour aller de l’avant ensemble. Lutter ensemble contre l’adversité de plus en plus grandissante. Et relever ensemble les défis pluriels.
Le dialogue politique inclusif devrait quant à lui, aux dires de certains, s’appeler plutôt dialogue national inclusif, afin d’ouvrir cet espace à tous les Maliens, même ceux sans appartenance politique. Le choix des personnalités désignées pour le conduire, à savoir Baba Akhib Haïdara, Médiateur de la République, Ousmane Issoufi Maïga, ancien Premier ministre, Aminata Dramane Traoré, altermondialiste et ancienne ministre, de même que le président de la Commission scientifique, l’Ambassadeur Cheick Sidi Diarra, a été jugé pertinent. Reste maintenant à n’occulter aucun problème, aucun sujet. À n’écarter personne des débats.
L’insécurité demeure cependant aux yeux de nombreuses personnes comme la priorité absolue à régler. Surtout que l’actualité est toujours dominée par le massacre récemment perpétré à Sobane Da en pays dogon, alors que ceux perpétrés peu avant dans la zone, hantent encore les esprits. Entre attaques terroristes ou djihadistes et conflits communautaires, les victimes se font de plus en plus nombreuses tandis que par précaution les survivants prennent la route de l’exil. Faute de protection suffisante de l’Etat.
Pour certains participants, la solution ne doit pas être que militaire. Il faut aujourd’hui engager le dialogue. Même avec les fauteurs de troubles. Les religieux dans cette perspective devraient jouer un rôle de premier plan. Mais, pour d’autres, il faut savoir qui est en face de soi pour amorcer le dialogue. Or, nous sommes dans une nébuleuse dont l’objectif semble être la dislocation du tissu social et l’effondrement subséquent de tous les équilibres.
Les réformes institutionnelles annoncées pourraient aider à corriger bien des dispositions aujourd’hui désuètes et adapter notre loi fondamentale aux réalités. Le contexte a en effet changé depuis 2017 et les mentalités semblent désormais prêtes.
Autre sujet largement débattu, la prorogation du mandat des députés pour une deuxième fois. Il est apparu que cette option était la moins dommageable. Elle permet entretemps d’engager le dialogue politique inclusif et de nourrir la réflexion avec les conclusions qui en seront issues.
Belle matinée donc pour les émissaires du Premier ministre qui ont su user de patience et de pédagogie pour désamorcer des frustrations ou apporter la bonne information là où l’intoxication médiatique avait fait son nid.
La Cellule de Communication et de Relations publiques
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