A l'occasion de la quinzaine de l'environnement, le Réseau des Femmes pour les Droits Environnementaux (REFEDE) a organisé une conférence débat avec les femmes des associations féminines pour leur expliquer leurs rôles dans la lutte contre les méfaits des déchets plastiques sur l'environnement. Organisée en partenariat avec Mali-FOLKECENTER NYETA et le Réseau Sahel Désertification, la conférence débat a eu lieu le vendredi 14 juin à la maison du partenariat, Mali-Angers, et était présidée par M. Amadou CAMARA, Directeur de la DNACPM.
"La lutte contre les déchets plastiques sera bientôt gagné et il ne saurait en être autrement, car les femmes vont désormais s'engager et résolument quand leur rôle sera clairement défini ", a espéré Amadou CAMARA, le Directeur national de l'assainissement et du contrôle de la pollution et des nuisances (DNACPN). Il n'y a aucun doute, les déchets plastiques constituent aujourd'hui un fléau à l'échelle mondial, une véritable catastrophe écologique en perspective.
Pour ce qui concerne le Mali, actuellement, il y a un blocage dans l'application de l'interdiction des sachets plastiques. Amadou CAMARA a expliqué que, ''le Mali avait adopté en 2012 la loi n°2012-003 du 23 janvier afin d'interdire les sachets plastiques sur le territoire national. Cette loi avait même été promulguée par le Président de la République de l'époque. Au même moment, son application a provoqué une levée de boucliers des opérateurs économiques à travers le conseil national du patronat. Par fini, la loi n°2012-003 du 23 janvier 2012 fut abrogée et relue.''.
La relecture a conduit à l'adoption de la loi n°2014-024 du 03 juillet 2014 portant interdiction de la production, de l'importation et de la commercialisation de sachets plastiques non biodégradables en République du Mali, et l'adoption du décret n°2014-0595-P-RM du 29 juillet 2014 fixant les modalités d'application ont installé une ''impasse et une quasi impossibilité d'interdiction des sachets plastiques au Mali'', a regretté, Amadou CAMARA.
Vu qu'il n'y est plus prévu de taxes douanières à l'importation des sachets plastiques à cause de l'interdiction par la loi, ''le Mali est devenu aujourd'hui l'exutoire ou le débouché par excellence des sachets plastiques de toute la sous-région, voire d'une grande partie du monde'', a-t-il regretté.
Ensuite, il a espéré que cette conférence débat marquera sans aucun doute un tournant majeur et décisif dans la recherche de solution durable à la problématique des déchets plastiques.
Auparavant, Mme KOUYATE Goundo SISSOCKO, présidente de REFEDE, a adressé des mots de bienvenue et a remercié les partenaires de leur réseau pour leur accompagnement sans faille.
Après, M. Hamadoun OUOLOGUEM, le formateur, a expliqué aux femmes quels peuvent être leurs rôles dans la lutte contre les déchets plastiques.
Sory Ibrahim TRAORE
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