La Coalition Nationale Campagne Internationale pour l'Eau Potable et l'Assainissement (CN-CIEPA) et ses partenaires ont effectué le jeudi 13 Juin une visite guidée aux sites de stations des boues de vidange de Tienfala et de Sabalibougou Courani. Cette visite s'inscrit dans le cadre d'une journée de suivi citoyen.
Tout le monde est aujourd'hui unanime que la ville de Bamako est sale. Il y a un manque criard d'infrastructures d'assainissement pour la décharge et le traitement des déchets solides et liquides. Du coup, les vidangeurs sont contraints d'aller déverser les boues de vidange en plein air. C'est dans ce contexte que l'Agence Nationale de Gestion des Stations Epurations du Mali (ANGSEM) a été créée. Ainsi, après le refus de plusieurs sites, elle a enfin obtenu les sites de Tienfala et Sabalibougou Courani. Et c'est la Directrice de l'ANGSEM, Mme Sangaré Assian Sami et son équipe qui ont guidé la présente visite initiée par la CN-CIEPA.
La visite a commencé par le site de station des boues de vidange de Tienfala. Ce site a une superficie de 25 hectares. Il est situé en aval de Bamako dans la forêt classée de Tienfala à quelques mètres de la RN 27. Avec une capacité de 300 m3 par jour, les eaux qu'il rejette serviront à reboiser cette forêt qui l'abrite.
Quant au site de Sabalibougou Courani, il a également une superficie de 25 hectares avec une capacité de traitement de 300 m3 par jour. Situé à quelques mètres du fleuve, ce site a l'avantage de recevoir par gravitation, à travers des égouts, toutes les boues de vidange de la rive droite. Toutefois, l'ANGSEM doit d'abord indemniser plus de 200 propriétaires de titres fonciers pour s'installer sur le site. Tout compte fait, selon Idrissa Maïga, technicien à l'ANGSEM, sa structure entend réaliser les deux stations d'épuration complètes avec les égouts d'ici 2032.
Pour sa part, le président de la CN-CIEPA, Dounatié Dao, a appelé le gouvernement à sécuriser ces sites et à accélérer la réalisation des infrastructures. Avant d'appeler tous les responsables de la société civile à être un acteur de veille.
"A plusieurs reprises nous avons été obligés de quitter plusieurs sites à cause des situations que nous ne maitrisons pas.", témoigne la directrice de l'ANGSEM.
Yacouba TRAORE