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Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) : De la confusion au déni de la démocratie
Publié le mardi 18 juin 2019  |  L'Observatoire
Conférence
© aBamako.com par A.S
Conférence de presse de l`opposition
Bamako, le 03 juin 2018 à la Maison de la Presse. L`opposition malienne réunie sous l`appellation de la Coalition pour l`Alternance et le Changement, a animé une conférence de presse suite à l`avortement de sa manifestation anti pouvoir de la veille.
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Le processus démocratique comporte des insuffisances, d’où l’urgence de passer par des réformes. Une option que tente de saborder l’opposition. En clair, le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) incarné par l’honorable Soumaïla Cissé est la confusion et le déni de la démocratie.
Acquise en mars 1991 dans le sang au Mali, la démocratie malienne, par la mauvaise foi de certains acteurs politiques, a du mal à atteindre sa vitesse de croisière à travers des réformes institutionnelles. Si, dans certains pays, les leaders politiques encouragent des reformes pour corriger les insuffisances des textes fondamentaux, au Mali, le FSD du Chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, n’en veut plus, bien qu’il l’avait réclamée à la sortie de la présidentielle de 2018. Eternels contestateurs, les animateurs de ce front prennent de nouveau l’envol : «Barrer la route au projet de révision constitutionnelle en cours».

En conférence de presse, le jeudi dernier, à la Maison de la presse de Bamako, l’Honorable Soumaïla Cissé et compagnons ont dévoilé leurs ambitions de tout mettre en œuvre pour empêcher le Gouvernement à réussir les prochaines réformes institutionnelles.

Entouré de Choguel Kokalla Maïga, de Me Mountaga Tall et Konimba Sidibé, devenus opposants à la suite de leur éviction du Gouvernement, l’honorable Soumaïla Cissé qui a exigé la signature d’un Accord politique de gouvernance pour l’entrée de ses proches dans le Gouvernement remue ciel et terre pour que toute initiative de réformes institutionnelles du Gouvernement dont l’opposition est désormais membre soit un échec.

Lors de la Présidentielle de 2018, les animateurs du FSD avaient dénoncé les insuffisances des textes régissant la loi électorale, la Cour Constitutionnelle et autres et disent se battre pour que les institutions de la République soient respectées. Ce qui admet, de facto, des reformes pour amender et corriger les insuffisances.

Aujourd’hui, s’opposer à la révision de la Constitution pendant que tout le monde est unanime, du fait que certains textes sont caduques, nécessitant donc une relecture, est une volonté manifeste de tenir le pays dans sa situation actuelle de crise, contrer son développement et mépriser la mémoire des victimes.

Les préalables à la révision de la Constitution, exigés par le chef de file de l’opposition l’honorable Soumaïla Cissé et compagnons, sont d’abord la sécurisation du pays et la question de Kidal. Leurs exigences pourraient, normalement, avoir pour solution l’adaptation de notre Constitution à la réalité du pays en prenant compte les préoccupations du Peuple.

Un responsable politique n’a pas tardé de dénoncer là une mauvaise volonté de l’opposition de voir des projets de développement aboutir sous le Président IBK. « Sinon, comment refuser une reforme à laquelle vous serez associés d’amont à l’aval ? La réforme n’est-elle pas le moment propice pour apporter sa contribution à la loi fondamentale ? », a-t-il interrogé, a de répondre : « Bien évidemment ».

En somme, nous signalons que le projet du FSD de se constituer en obstacle aux réformes institutionnelles en cours ne profite ni au Peuple ni aux institutions de la République encore moins à la Démocratie dont le socle demeure des institutions fortes avec des textes adaptés à la réalité.

Ousmane MORBA
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