Le ministre de la Santé et de la solidarité, Michel Hamala SIDIBE, a rencontré, le samedi dernier, des partenaires techniques et financiers sur la situation de Sobane Da en vue de la mise en place d’une stratégie d’urgence de riposte humanitaire.
La réunion a regroupé autour du ministre de la Santé, plusieurs représentants organisations internationales et des organismes du système des Nations unies, dont Mbaranga Gasarabwe et la Josiane Yaguibou.
À l’entame de ses propos, le ministre Michel Hamala SIDIBE, présidant la rencontre, a présenté ses condoléances aux familles victimes, tout en souhaitant prompt rétablissement aux blessés. Ensuite, il est revenu sur les actions du gouvernement en faveur des victimes du drame de Sobane Da. Après deux missions des autorités maliennes dans ce village, l’État a relogé des rescapés dans le lycée public de Mopti où des tentes ont été construites pour les accueillir.
L’objectif de cette rencontre, selon le ministre de la Santé, consistait à échanger, à discuter avec des partenaires techniques et financiers pour des stratégies d’actions coordonnées d’assistance et de soutien en faveur des populations affectées par l’attaque de Sobane Da qui a fait de centaine de sinistrés.
« J’ai tenu à vous rencontrer pour qu’on puisse parler et coordonner nos actions pour aider les personnes affectées par la situation de Sobane Da », a expliqué le ministre Michel Hamala SIDIBE, en rappelant que ce qui s’est passé dans ce village est horrifiant et inadmissible.
Les rescapés de ce drame ont besoin aujourd’hui de la solidarité nationale et internationale pour leur retour dans leur village, a prévenu M. SIDIBE. En plus de l’appui, il pense qu’il y a urgence également d’anticiper sur la situation parce qu’il y a un risque sur la campagne agricole dans ces zones. À cause de l’insécurité, les éleveurs ont aussi peur et les pêcheurs ne bougent plus. L’arrêt de ces activités aura un incident sur la situation alimentaire dans le centre déjà dégradée par les conflits.
De son côté, la coordinatrice du système des Nations unies déplorant cette tragédie a indiqué la nécessite de mener des actions afin de remonter la pente.
« Nous devons soutenir ces gens-là, mais aussi penser à leur retour dans leur localité », a déclaré Baranga. Selon elle, autant il faut des actions urgentes de solidarité pour les victimes, autant il faut travailler à remonter les causes de la situation dans les régions du Centre.
Par ailleurs, Michel SIDIBE s’est inquiété de l’insécurité dans la région de Mopti qui fait peur au gouvernement et à l’ensemble du peuple malien.
‘’Les horreurs dans cette localité nous font peur’’ avant de soutenir que Mopti est un verrou. ‘’Si cette digue rompt, le pays va se trouver dans une situation très difficile que l’on ne croit’’, a-t-il prévenu.
Par ailleurs, la rencontre a permis de dégager des actions urgentes à prendre pour faire face aux besoins immédiats des victimes ainsi que les dispositions à entrevoir pour le moyen et long terme. Il s’agit notamment de renforcer les capacités du ministère de la Santé et des Affaires Sociales par la mise en place d’une unité d’appui pour assurer une coordination granulaire, opérationnelle et décentralisée; de faire une évaluation rapide des besoins pour les personnes affectées ; de créer les conditions d’installation provisoires des déplacés ; de renforcer le dispositif de prise en charge des besoins de santé (sur la base des critères de réactivité, continuité et recevabilité) afin qu’il réponde de manière plus efficace aux besoins spécifiques des communautés en situation d’urgence (mettre en place et équiper des unités d’interventions rapides) ; de mobiliser les ressources nécessaires pour la prise en charge des besoins.