Ce dispositif permettra à la Direction nationale de l’hydraulique et l’Agence nationale de la météorologie d’annoncer seize jours avant la survenue d’un risque d’inondations.
Le Projet de gestion des ressources des risques climatiques et d’inondations au Mali (PGRCI), en vue de cette campagne de pluviométrie, veut prendre des dispositions afin d’éviter les dégâts liés aux inondations, après les incidents meurtriers de mi-mai survenus à Bamako.
En conférence débat, le 14 juin 2019 au parc national de Bamako autour de ses acquis à mi-parcours, le PGRCI a informé à travers la dotation des régions de Kayes, de Mopti et les Communes I, IV et VI de Bamako, d’un Système d’alerte précoce (Sap).
Selon la coordinatrice du PGRCI, Mafing Koné, sa gestion sera confiée à deux structures notamment la Direction nationale de l’hydraulique et l’Agence nationale de la météorologie. “A travers des équipements d’alertes automatiques, ces deux structures pourront alerter seize jours avant la survenue d’une inondation dans ces zones d’interventions”, explique-t-elle. Pour la réussite de cette stratégie, des comités de veille, déjà en place dans les communes bénéficiaires, seront aussi associés au processus.
Pour Bamako, où des pertes en vies humaines et de dégâts matériels importants ont été enregistrés en début d’hivernage, le projet prévoit d’aller au-delà du Sap. Dans ses prévisions de cette année, il compte sécuriser les dépôts de transit des déchets.
Kadiatou Mouyi Doumbia
PGRCI :
Le bilan à mi-parcours
En marge de la 20e édition de la Quinzaine de l’environnement, le Projet de gestion des ressources des risques climatiques et d’inondations au Mali (PGRCI), a tenu une conférence, le 14 juin 2019 au Parc national de Bamako, autour de ses acquis à mi-parcours.
Dans le bilan à mi-parcours présenté, le PGRCI a travaillé sur le renforcement technique de ses structures partenaires. Il s’agit de l’Agence nationale de la météorologie, la direction nationale de l’hydraulique, la direction nationale de l’assainissement et du contrôle de la pollution et des nuisances (DNACPN) et la direction générale de la protection civile. Ces structures, selon la coordinatrice du PGRCI, Mafing Koné, ont été dotées d’équipements de prévision et de préparation dans le cadre de la gestion des risques d’inondations.
Il y a aussi eu la mise en place, dans les zones d’intervention du projet, des comités de veille qui représentent la population. Cette mise en place a été précédée par des séances de sensibilisation et de formation à l’endroit les populations bénéficiaires autour de la gestion des risques climatiques et inondations.
Ces acquis sont “satisfaisants“, soutient la coordinatrice du projet. Ils seront renforcés “afin de gérer et de réduire efficacement les impacts négatifs des inondations sur les communautés locales et l’infrastructure au Mali“, dit-elle.
La conférence débat a renforcé également les connaissances des participants sur les prévisions météorologique, hydrologique des crues, la pollution de l’air, l’alerte précoce en réponses aux risques d’inondations et leurs impacts sur les secteurs socio-économiques et le développement durable.
Le Projet de gestion des ressources des risques climatiques et d’inondations au Mali (PGRCI) s’étend sur une période de cinq ans (2017-2022). Le partenaire de mise en œuvre au Mali est l’Agence de l’environnement et du développement durable (AEDD).