Le Secrétaire d’Etat en charge de l’Aménagement du territoire et de l’Equipement agricole, Adama Sangaré, fait exception à l’adage selon lequel nul n’est prophète en son pays.
Lorsque la liste des 38 membres du Gouvernement post « Boubèye » a été rendue publique, on a été surpris (hyper agréablement pour certains et très désagrément pour d’autres) de voir un nom la clôturer: celui d’Adama Sangaré. Il a hérité du Secrétariat d’Etat chargé de l’Aménagement du territoire et de l’Equipement agricole. Tout le monde a pensé au maire du District. Son téléphone a dû sonner dix mille fois et sa cour remplie de courtisans. Avant que l’on découvre qu’il s’agissait d’un autre, un fils du Banico. Un illustre inconnu au bataillon, coaché par l’honorable Mamadou Diarrassouba, non 1er questeur de l’Assemblée nationale du Mali ; un abonné de longue date de la Place de la République.
Le nouveau membre du Gouvernement Boubou Cissé est un grand inconnu du public au plan national. Dans l’ordre de préséance, il est la lanterne rouge. Mais chez lui au Banico, Adama Sangaré est un homme respecté, «un grand quelqu’un» de par ses réalisations. Et il vient de bénéficier d’un privilège qu’aucun fils du terroir n’a eu avant lui dans pareil cas: être présenté en grande pompe aux populations comme ministre.
En effet, le dimanche 12 mai, les cadres de la région de Dioïla, avec à leur tête Mamadou Diarrassouba, ont décidé de l’organisation d’une cérémonie grandiose de présentation du fils prodige aux populations du Banico.
L’événement a eu un tel impact que les radios de la zone repassent encore les enregistrements de la cérémonie. Et les populations font encore des commentaires de la journée, tellement elle fut unique dans les annales du Banico.
Le 5ème de la série
Aussi, les déplacements de la région (ou Cercle) de Dioïla et de Bamako furent nombreux et de haut niveau. Et en plus, ils ont dépassé le cadre du RPM et de la sous-section RPM de Dioïla, cadre politique de l’organisation de l’événement. C’est ainsi que Konimba Sidibé et Moussa Sinko Coulibaly, à titre indicatif, ont honoré la cérémonie de leur présence. Pour la direction du parti, Mohamed Ag Erlaf est venu avec une délégation. Les ressortissants du Banico à Bamako sont revenus au bercail avec une importante délégation dirigée par leur président en personne, Chiencoro Doumbia.
Localement, les autorités politiques et administratives, les chefferies traditionnelles et religieuses, les organisations féminines et de jeunes, les formations politiques, la société civile, etc. ont tenu à honorer la cérémonie de leur présence. C’est Diarrassouba qui a ouvert le bal des prises de parole pour présenter le 5e ministre du Banico après feu Benkokoro Coulibaly, feu Pascal B. Coulibaly, Moussa Sinko Coulibaly et Konimba Sidibé. Le député a indiqué que « Adama fait partie des choix du parti ». Il a demandé « l’union sacrée » autour de lui pour la zone et demandé de dépasser les clivages. Ce à quoi Moussa Sinko répondra en ces termes: «S’il s’agit du développement de Dioïla, nous serons solidaires».
Les interventions qui ont duré toute la matinée sont toutes allées dans un seul sens: saluer et se féliciter de la nomination d’Adama, magnifier les réalisations (aménagements surtout) qu’il a faites avant d’entrer au gouvernement et espérer qu’il va faire plus étant ministre à présent.