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Moussa Mara dans l’émission « Face à l’opinion » de Renouveau TV «La question du centre est beaucoup plus liée à l’incapacité et à la nuisance des actions de l’Etat, sur cette partie du territoire, qu’à l’action des terroristes »
Publié le mercredi 19 juin 2019  |  Le Pays
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse sur la coalition CMD2018
Bamako, le 26 juin 2018 L`ancien premier ministre Moussa Mara a tenu une conférence de presse sur notre coalition CMD2018 a la maison de la presse
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Invité de l’émission « Face à l’opinion » de Renouveau TV le dimanche dernier, l’ancien premier ministre et président du parti « Yelema, le Changement », Moussa Mara s’est prononcé sur les questions brulantes de l’actualité, à savoir la prorogation du mandat des députés, la situation sécuritaire au centre du Mali et le dialogue politique de gouvernance. L’insécurité au centre du Mali peut, selon lui, s’expliquer par l’incapacité et à la nuisance des actions de l’Etat sur cette partie du territoire.

Démission de la dizaine de cadres de son parti, prorogation du mandat des députés, sécurité au centre du Mali, dialogue politique, Moussa Mara donne la position sur les sujets évoqués.

L’invité de Mohamed Attaher s’est exprimé, lors du débat, sur la question de la démission des cadres de son parti. Pour lui, il est déplorable de perdre des cadres, surtout des membres fondateurs du parti. Il a, par la suite, souhaité bon vent aux partants.

On doit organiser les élections dans un bref délai pour ne pas perdurer dans la violation de la constitution

Se prononçant sur la prorogation du mandat des députés, Moussa Marra a été on ne peut plus clair : « Notre position est que la prorogation du mandat des députés est une violation de la constitution. Ça ouvre une porte vers l’inconnu et vers des mauvaises habitudes de prorogation ». L’ancien premier ministre d’IBK affirme avoir exprimé ses inquiétudes par rapport à la continuité des prorogation du mandat des députés lors de la séance d’écoute des chefs des partis politiques à l’Assemblée nationale en novembre dernier. « J’ai dit, lors de la séance d’écoute, qu’une première prorogation va ouvrir la porte à une deuxième. Je suis de ceux qui pensent que même la deuxième peut ouvir la porte à une troisième. De prorogation en prorogation, on se risque de se retrouver en 2023 sans Assemblée nationale légitime », a-t-il laissé entendre. Moussa Mara estime qu’on ne doit pas regarder les alternatives, mais organiser les élections. « Les questions d’assemblée constituante, tout ça, c’est une violation de la constitution. On doit organiser les élections législatives », soutient-il la position de son parti.

Le centre doit être une priorité du gouvernement

Moussa Mara ne mâche pas ses mots, il dit plus haut ce que beaucoup croient tout bas. Selon lui, ce qui se passe au centre du Mali est plus grave qu’on ne l’imagine. «Dans l’histoire du Mali, nous n’avons jamais eu des confrontations intercommunautaires avec des dizaines de morts comme on le voit », dit-il. Sans tabou, Moussa Mar affirme que ce qui se passe au centre est un conflit entre Maliens. « Ce qui se passe au centre du Mali, c’est bien un conflit entre les Maliens. Il ne faut surtout pas penser que ce sont des terroristes. Un conflit exacerbé par l’environnement, la présence de groupes armés », dit-il haut et fort avant d’ajouter « C’est un conflit qui est d’autant plus grave qu’il y a des apprentis sorciers. La création des milices a été encouragée par l’Etat»

L’ancien premier ministre estime qu’on doit apporter la plus grande attention aux questions du centre . « S’il y a une question doit être traitée par le gouvernement malien, c’est le centre », martèle-t-il.

Le président de « Yelema » dénonce aussi l’absence de l’Etat dans cette partie du Mali. A ce niveau, il propose au chef de l’Etat de passer une quinzaine de jours en visite dans cette région. « Moi je souhaiterai que le président de la république passe une quinzaine de jours en continue à Mopti .Cela va mobiliser l’ensemble de l’Etat », propose-t-il.

Parlant des massacres, Moussa Mara estime que l’impunité en est une des causes. « L’impunité est le premier lit des massacres. Quand les gens sont massacrés et qu’il y’a l’impunité, ils auront tendance à se venger », dit-il. Pour l’ancien premier ministre, l’Etat est aussi un grand responsable de cette situation désastreuse. La mauvaise justice, des abus réguliers des forces qui devraient assurer la sécurité des populations, la corruption …sont, selon lui, des causes de l’insécurité. «La question du centre est beaucoup plus lié à l’incapacité et à la nuisance des actions de l’Etat, sur cette partie du territoire, qu’à l’action de terroristes », déclare-t-il.

Moussa propose l’inclusivité pour le dialogue politique

L’ancien premier ministre s’est aussi prononcé sur le dialogue politique. A ce niveau, il invite le gouvernement à faire de ce dialogue un moyen de faire passer ses préoccupations du gouvernement. « Ça doit être une occasion d’adresser les véritables maux de notre société », précise-t-il. Avant de terminer, il a demandé l’inclusivité de ce dialogue.

Boureima Guindo
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