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Comité de suivi de l’accord : Le pari sur un engagement sincère
Publié le jeudi 20 juin 2019  |  Le 22 Septembre
Démarrage
© aBamako.com par A.S
Démarrage des travaux de la 15ème réunion du Comité de suivi de l`accord d`Alger.
Bamako, le 30 janvier 2017. Des travaux de la 15ème réunion du Comité de Suivi de l`Accord d`Alger ont débuté à Bamako
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C’était sous la présidence de Sabri Boukadoum, ministre algérien des Affaires étrangères, chef de file de la médiation internationale dans la crise malienne, que le Comité de suivi de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali a tenu sa troisième session consultative le lundi après-midi à l’hôtel de l’Amitié. C’était en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Tiebilé Dramé. Elle a regroupé tous les acteurs.

A l’entame des travaux, le chef de la diplomatie malienne, qui a introduit cette rencontre, a fait savoir que depuis la dernière réunion du Comité en février, d’importants développements sont survenus dans notre pays notamment, la signature d’un Accord politique de gouvernance et la formation d’un gouvernement associant majorité, opposition et société civile.

Pour Tiebilé Dramé, depuis la dernière session, il y a eu aussi une dégradation au plan sécuritaire principalement dans la région de Mopti où des violences sanglantes ont entraîné la mort de nombreux citoyens maliens. La dernière en date est survenue dans la Commune de Sangha. D’après lui, il y a urgence au sein du Comité à rechercher les moyens d’accélérer la cadence car ce qui se passe dans cette région est intimement lié à la situation au nord.
Le ministre Dramé est formel sur l’association des principaux responsables du terrorisme dans les régions de Mopti, Gao, Tombouctou, Kidal et Ménaka.

Il a invité l’ensemble des acteurs maliens à jouer leur partition dans la mise en œuvre de l’Accord. « Il est important que les dispositions de l’Accord relatives à l’exercice de la souveraineté du Mali sur l’ensemble de son territoire soient appliquées par tous, que celles relatives au respect de l’intégrité territoriale, à l’unité nationale, à la forme laïque et républicaine de l’Etat soient appliquées », a insisté Tiébilé Dramé, soulignant que le corollaire de ces dispositions est le respect des symboles de l’Etat, du drapeau national et de l’hymne du Mali.

Le chef de la diplomatie malienne a insisté sur le fait que tous les signataires de l’Accord, le gouvernement comme les mouvements doivent jouer leurs partitions avec un engagement sincère et détermination. « Au nom du président de la République du Mali, du gouvernement, je dis solennellement que le Mali souhaite que le drapeau malien soit respecté partout sur le territoire, que le drapeau malien flotte sur l’ensemble du territoire national y compris à Kidal », a-t-il ajouté.

Pour sa part, le ministre algérien des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a rappelé que le but de la réunion était de mesurer le chemin parcouru et la distance qui reste à courir. Selon lui, la période intérimaire prévue dans l’Accord ne devrait pas aller au-delà de 18 à 24 mois, mais elle s’est installée sur un peu plus de quatre ans.

Le chef de la diplomatie algérienne a relevé quelques avancées dans la mise en œuvre de l’Accord notamment, le projet de révision constitutionnelle, le projet de loi sur l’entente, le projet de loi sur la nouvelle administration territoriale et la création de la zone de développement du nord. « Après avoir traversé une situation de tension politique et sociale, le Mali est désormais entré dans une phase positive grâce à la formation d’un gouvernement dit de mission et de large ouverture », s’est félicité Sabri Boukadoum qui a annoncé une contribution additionnelle de l’Algérie au fonctionnement du Comité de suivi de l’accord pour un montant de 100.000 euros (65,5 millions de FCFA).

Cette session consultative aura permis de faire le bilan général, d’identifier les difficultés et de formuler des recommandations pour parachever la mise en œuvre de l’Accord. A l’issue des travaux, les participants ont condamné vigoureusement les actes de violences dans la région de Mopti et exprimé leur inquiétude face à la récurrence de ces actes barbares qui mettent en danger la cohésion sociale, la paix ainsi que les acquis de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Les participants se sont félicités des avancées dans la mise en œuvre de la feuille de route du 22 mars 2018
A signaler qu’un diner de travail a clôturé les travaux entre tous les acteurs toujours dans l’enceinte de l’hôtel Amitié, le même soir, pour dire combien les parties question veulent désormais une réelle sincérité dans le processus.

Seydou Diamoutené
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