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Journée du paysan à Bougouni : Le président IBK s’engage à booster la culture du maïs
Publié le jeudi 20 juin 2019  |  Le 22 Septembre
Salutations
© aBamako.com par Androuicha
Salutations du président IBK aux notabilités de Bougouni.
Bougouni le 22 novembre 2017. Dans sa mission qu`il effectue à Sikasso du 22 au 24 novembre 2017, le président Ibrahim Boubacar Keita a fait un escale à Bougouni où il a rencontré les notabilités de la localité pour les salutations d`usage.
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Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a procédé le mardi dernier, à Bougouni, au lancement officiel de la campagne agricole 2019-2020 sur un tracteur qu’il s’est fait un plaisir de conduire sous les applaudissements nourris de l’assistance. Ce lancement officiel de la campagne agricole est intervenu dans le cadre de la Journée du paysan qui se tenait dans la cité du Banimonotié. La présente édition a mis la cuture du maïs au centre des activités.

La Journée du paysan est un cadre formel de concertations et de dialogue entre le président de la République et la profession agricole. Celle-ci, pendant deux jours de rencontres préparatoires avait dénombré les préoccupations des producteurs, des productrices et des jeunes ruraux. Agriculteurs, éleveurs, pisciculteurs, exploitants forestiers, femmes et jeunes ruraux ont expliqué au chef de l’Etat ce qu’ils attendent des pouvoirs publics en termes d’appuis. Ibrahim Boubacar Keïta leur a promis de continuer à s’investir pour que l’agriculture demeure le moteur de notre économie.

On peut retenir de cette journée le plaidoyer des acteurs du monde bricole auprès du président de la République à booster la filière maïs. Le président IBK dans son discours a demandé à tous les maliens de mettre l’intérêt national au-dessus tous, afin de faire face aux défis de l’heure.
C’était en présence de l’ensemble des acteurs du monde rural, dont le ministre de l’Agriculture, Moulaye Ahmed Boubacar Haidara et Mme Kané Rokia Maguiraga, ministre de l’Elevage et de la Pêche, le président de l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture du Mali, Bakary Togola et les présidents des Institutions de la république.

Le thème de cette 15è édition porte sur « la promotion et la valorisation de la filière maïs” dont la production connaît une forte progression liée à sa grande diversité de transformation et d’utilisation (alimentation humaine et animale, création de la valeur ajoutée et de revenus).
Avec le développement de la technologie, il est aujourd’hui possible avec peu d’investissements de récolter 4 à 12 tonnes de maïs à l’hectare entre 70 et 110 jours, selon les variétés.

Rappelons que lors de la campagne dernière (2018-2019), la production de maïs a été évaluée à 3,6 millions de tonnes contre 3,5 millions de tonnes lors de la campagne 2017-2018. La profession agricole dans sa diversité (agriculteurs, éleveurs, pisciculteurs, exploitants forestiers, femmes et jeunes ruraux) a une appréciation diverse de la campagne agricole écoulée. Pour les agriculteurs et les pisciculteurs, il s’agit d’une campagne acceptable avec une bonne production agricole et piscicole. Comme l’illustrent les 10,1 millions de tonnes de céréales, les 800.000 tonnes de coton graine, les 5.300 tonnes de productions aquacoles ainsi que la subvention des intrants et des équipements par l’Etat qui a permis d’atteindre 110.000 tonnes de poisson en 2018.

La disponibilité des vivres sur les marchés, de la main d’œuvre, des équipements et des intrants, a été favorable au bon déroulement de la campagne. Cela s’est traduit par une bonne production de l’ensemble des spéculations, particulièrement le maïs. Malgré les contraintes liées à l’insuffisance d’agents d’encadrement, au retard dans la mise en place et la distribution des intrants, à la non maîtrise de l’outil e-voucher, au faible accès au financement, etc.
Bakary Doumbia a souligné les contraintes relatives à l’inadéquation de certains équipements avec les besoins des producteurs. Il a regretté la non livraison des tracteurs à des bénéficiaires en règle vis-à-vis de la banque et recommandé l’élaboration d’une stratégie efficace de lutte contre la chenille légionnaire. Il a ajouté aussi que « l’insécurité dans le pays, particulièrement dans la région de Mopti, est une contrainte majeure ».

Pour les éleveurs et les jeunes ruraux, la campagne dernière a été « particulièrement difficile ». Le représentant des éleveurs, Sanoussi Bouya, a réclamé la criminalisation du vol du bétail. En effet, l’une des difficultés majeures de la campagne écoulée a été l’insécurité, a-t-il ajouté, révélant que de nombreux bergers ont été assassinés et les animaux volés par milliers. Sirébara Fatoumata Diallo, au nom des pêcheurs, a déploré l’effet néfaste de l’exploitation aurifère sur les cours d’eau, la pollution des eaux par les déchets solides et liquides et le coût élevé des alevins, de l’aliment poisson et des équipements, entre autres. Elle a félicité le gouvernement pour la suspension de toutes les activités d’extraction aurifère dans les cours d’eau par dragues. L’orpaillage par les dragues a réduit les activités de pêche et la production halieutique dans les régions de Mopti, Gao, Tombouctou et Kidal, a ajouté la représentante des pisciculteurs.

Le président de la République a rendu un vibrant hommage au monde rural dont l’exemplarité doit inspirer tous les Maliens. « Le Mali a tout donné à ses enfants, à eux aussi de reconnaître cela au Mali et de faire quelque chose pour ce pays, à l’instar du monde rural. Malgré les agressions que nous subissons d’un ennemi infatigable, nous sommes parmi les meilleurs par les résultats qu’on a obtenus grâce au monde rural. Ces résultats prouvent la pertinence de notre décision d’allouer 15% du budget au secteur agricole, et je n’ai rien à refuser à ce pays qui m’a tout donné, je ferai tout ce que je pourrai pour son bien-être », a promis le chef de l’Etat.
Le président de la République a posé la première pierre du siège de l’APCAM, avant de rencontrer la notabilité de la cité de Banimonotié que IBK a exhorté à la culture de la paix et de la cohésion sociale, car sans cela aucun développement n’est possible a martelé le chef de l’Etat.

Envoyé spécial :
Seydou Diamoutené
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