Ces données serviront de canevas à la Côte d’Ivoire, au Mali et au Burkina-Faso où intervient le projet « Promouvoir une gouvernance sous régionale efficace des migrations et protection des enfants et jeunes en mobilité », en vue de mettre en pratique une politique permettant de faire la promotion des enfants
L’hôtel Onomo de Bamako a servi de cadre, le mardi dernier, à la tenue d’un atelier, le deuxième du genre, servant aux responsables du projet « Promouvoir une gouvernance sous régionale efficace des migrations et protection des enfants et jeunes en mobilité » ou « Rabat Process » de partager avec les représentants des structures gouvernementales, les informations collectées à travers la base de données « CasaData ».
Financé par l’Union Européenne (UE), ce projet intervient dans trois pays, à savoir : le Mali, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Sa mise en œuvre sur le terrain est conduite par l’ONG, « Save the Children », à travers une équipe de coordination.
Au Mali, le projet intervient dans la région de Sikasso a expliqué son coordinateur, Vincent Dembélé. Selon lui, sa mise en œuvre a permis de générer des données concrètes sur la mobilité des enfants et les tendances migratoires dans les zones frontalières des pays concernés. Ainsi, par la fiabilité de ces données, le ministère en charge de la protection de l’enfance pourrait faire des planifications réalistes, en vue de mener des actions de plaidoyer auprès d’autres départements partenaires.
Toujours aux dires de Vincent Dembélé, il s’agit à travers ce projet de mettre à la disposition des gouvernements de ces trois Etats, une base de données fiables sur la mobilité des enfants. Celles-ci serviront de canevas pour ces pays, en vue mettre en pratique la politique permettant de faire la promotion des enfants. Il a également souhaité que les acquis du projet soient pérennisés pour permettre à ces Etats de prendre des mesures idoines, afin de circonscrire une bonne fois pour tout, ce problème de mobilité des enfants.
De son côté, le conseiller, plaidoyer campagne de l’ONG « Save the Children », Saleck Ould Dah dira que pour une bonne gestion et pérennisation de cette base de données, il faudrait une implication sans faille, du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et celui de la Solidarité et de l’Action humanitaire. Pour cela, il faut que ces deux départements s’approprient cette base de données. Ce qui leur permettra de donner des moyens suffisants aux services sociaux utilisateurs de cette base pour qu’ils puissent faire face à la gestion des cas.
Tout en invitant les différentes entités concernées dans cette lutte, le représentant du directeur pays de l’ONG « Save the Children » a souligné que leur ambition d’ici 2030, est que tous les enfants aient un accès à une éducation de qualité, puisque, selon cette ONG chaque enfant mérite un avenir. Ce faisant, « la vie, la voix et le potentiel futur des enfants doivent être protégés à tout prix » s’est-il justifié.
Quant à Moussa Guindo, conseiller technique au ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, il a indiqué que ces résultats permettront aux structures étatiques et aux autres acteurs de protection de l’enfant d’être outillés en matière de gestion de données relatives aux mouvements migratoires de ces régions frontalières. C’est pourquoi, il a exhorté les responsables des services sociaux de l’Etat, de s’approprier cette base de données, en vue de sa meilleure exploitation.