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Dr. Aboubacar Sidick Fomba, président de l’ADEPM face à la presse : “L’Accord de défense militaire empêche la mobilité de l’Armée malienne sur l’ensemble du territoire national”
Publié le samedi 22 juin 2019  |  Aujourd`hui
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Selon le conférencier, le président IBK doit renoncer au renouvellement de l’accord de défense militaire signé en juillet 2014 entre notre pays et l’ancienne Métropole, la France. En effet, dit-il, nous devons nous focaliser sur les Forces armées maliennes (Fama) pour sortir de cette crise sécuritaire. De son analyse, une mauvaise politique de gouvernance est à la base de la défaillance nos forces armées de défense et de sécurité. Car, dans une guerre, les militaires de rang ont plus peur de la hiérarchie militaire que l’ennemi et qu’en retour, la hiérarchie a plus peur des dirigeants politiques que l’ennemi. Dans le cas malien, les forces armées de défense et de sécurité maliennes sont victimes des mauvaises attitudes des hommes politiques, notamment à travers la signature de l’Accord de défense militaire avec la France.

Ainsi, il dira que les conséquences de l’accord de défense militaire sont très désastreuses pour notre pays. “L’Accord de défense militaire empêche la mobilité de l’armée malienne sur toute l’étendue du territoire national parce que cette possibilité est donnée uniquement à l’armée française, permettant ainsi à celle-ci d’intervenir sur les théâtres d’opérations au Mali. Aussi, avec cet accord, les autres pays partagent les renseignements uniquement avec la France qui n’a aucune obligation de rendre compte ni au président de la République encore moins à nos forces armées et de sécurité. En conclusion, l’accord de défense militaire retire au Mali purement et simplement sa souveraineté militaire”, a déploré le président de l’Adepm. Et de poursuivre que la solution à cette situation est simple. D’abord, il a proposé que les hommes politiques et le peuple doivent exiger l’annulation de l’accord de défense militaire entre la France et le Mali. En plus, ils doivent demander au Conseil de sécurité des Nations-Unies une gestion mondiale de la crise au Mali. “Les hommes politiques et le peuple doivent prendre leur courage à deux mains pour revenir à l’ancienne coopération militaire de Modibo Keita et de Moussa Traoré. Ils doivent également exiger de mettre fin aux mandats de la Minusma, en exigeant le retrait du Mali de la force conjointe G5 Sahel ou la France-Afrique”, a-t-il indiqué.

A ses dires, au regard de la situation de notre pays, le président de la République doit renoncer à toute idée de révision constitutionnelle sans au préalable restaurer l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national y compris les services sociaux de base. “Le président doit prendre son courage à deux mains pour organiser une Conférence nationale souveraine qui annulera la prolongation du mandat des députés. Avec le sursaut national, seul le Mali compte, pas de majorité ni opposition et la conférence nationale souveraine décidera de l’avenir du Mali”, a-t-il proposé.

Par rapport à la question de la gouvernance, il propose qu’à la place du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, il faut un ministère de l’Intérieur qui regroupe les départements de l’Administration territoriale, de la décentralisation, des Cultes et Religion, de l’Aménagement du territoire national, du Sport, de la Jeunesse et des Relations avec les institutions. “Avec des démembrements au niveau de régions, des cercles, des communes et des villages associant tous ces démembrements dans la gestion de la crise. Il faut aussi créer un service d’immigration assuré par la gendarmerie nationale qui doit être aujourd’hui la police opérationnelle. Ces structures seront des éléments importants du service de renseignement”, a-t-laissé entendre.

De sa lecture, les leaders d’opinion doivent être aussi des sources de renseignements. A cet effet, l’armée doit être dotée d’équipements de renseignements, remontée moralement et placée dans son rôle régalien. Ainsi, pour renforcer nos services de renseignement, nous devons avoir des agents de l’Etat parmi les chauffeurs de taxis, les gérants de bars et restaurants, les vendeurs de cafés, les réparateurs… Boubacar PAÏTAO
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