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Le Représentant spécial des Nations-Unies met l’Etat malien face à sa responsabilité sur la question du centre : « Les Nations-Unies ne peuvent pas tout faire à la place des Maliens… »
Publié le samedi 22 juin 2019  |  Le Pays
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© aBamako.com par Momo
Ouverture de la Conférence d’entente nationale
Bamako, le 27 mars 2017 le président IBK préside la Conférence d’entente nationale au palais de la culture
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Pendant que les manifestations se multiplient à Bamako et dans la région de Mopti pour le départ des forces étrangères dont la Minusma et la Barkhane, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-unis au Mali, Mahamat Saleh Annadif, retourne la balle dans le camp des Maliens.

Tout le monde, à Bamako comme dans la région de Mopti, où se passent des tueries massives, les Maliens, notamment les jeunes, sont déçus des partenaires du Mali, à savoir la Minusma et la force Barkhane. Ils demandent leur départ du territoire malien. La dernière en date de ces manifestations pour le départ de la Minusma est celle des jeunes de Mopti, en début de cette semaine, et au cours de laquelle les manifestants fustigeaient « l’irresponsabilité » de ces forces face aux multiples tueries au centre du pays.

Mahamat Saleh Annadif retourne la balle dans le camp des Maliens

Le petit message du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies au Mali en dit long sur l’incapacité de l’Etat. Le Mali, étant un pays souverain avec son armée « qui monte en puissance », comme IBK aime à le dire avec fierté, ses partenaires ne peuvent pas prendre le devant dans la lutte contre l’insécurité. Ils doivent juste appuyer l’Etat malien dans son travail de sécurisation des personnes et de leurs biens. C’est en tout cas ce qu’expliquent les propos du 1er responsable de la Minusma, qui a apprécié la prise de conscience de la gravité de la situation au niveau national. « D’abord nous constatons qu’il y a une prise de conscience globale au niveau du peuple malien, ce qui est quelque chose d’extrêmement important », dit-il. Pour lui, il faut l’engagement de tout le peuple malien contre ce mal qui créé des veuves et des orphelins. « Et comme je l’avais dit dans mon communiqué, j’ose espérer qu’il y aura un déclic au niveau national, qu’il y aura un sursaut pour que tout le monde puisse dire (plus jamais cela) », martèle-t-il. Dans un langage clair comme l’eau de roche, Mahamat Saleh Annadif affirme que les Nations-Unies ne peuvent pas prendre les devants dans ce comba. L’ONU entend accompagner l’Etat malien. « En tout cas, les Nations Unies sont là, vont les (Maliens) accompagner et ne peuvent pas faire tout à la place des Maliens. Mais ils sont là pour appuyer aussi bien sur le terrain que par voies aériennes notre assistance humanitaire », a-t-il déclaré avant d’ajouter : « Toutes les agences des Nations Unies sont impliquées ; la Minusma est impliquée et le Conseil de sécurité nous a donné un message clair « Priorité au centre ; il faut tout faire pour que ce cycle infernal de violence ne puisse plus revenir et notre souhait est que nous disions tout simplement : plus jamais cela ».

Après cette déclaration, le peuple malien ne doit plus se tromper de combat. S’il y a « l’irresponsabilité » et le « mutisme », c’est bien au niveau des autorités maliennes qui doivent s’assumer pour sécuriser les personnes et leurs biens. Le peuple saura si les forces étrangères, la Minusma et la force barkhane, sont sincères ou pas dans le partenariat après que le gouvernement ait prouvé sa ferme détermination pour lutter contre ces forces du mal. On a passé trop de temps dans les condamnations et discours inutiles. L’heure est venue pour faire le concret.

Boureima Guindo
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