Après Nouhoum Tapily, Président de la Cour Suprême, c’est désormais Moumouni Guindo, le Président de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite, OCLEI, qui est dans le viseur de la Plateforme de lutte contre la Corruption et le Chômage, PCC. Pr Clément Dembélé, Président de la PCC et Mamadou Sinsi Coulibaly, celui du Patronat exigent la démission de M. Guindo pour manquement grave à sa mission. Ils entendent, dans les jours à venir, porter plainte contre Nouhoum Tapily et Moumouni Guindo et plus tard contre les 800 fonctionnaires qui s’abstiennent à déclarer leurs biens. Qu’attend le gouvernement pour appuyer cette initiative salvatrice de la PCC ?
Le vendredi 21 juin 2019, les militants de la Plateforme de lutte contre la corruption et le chômage, PCC, se sont donnés rendez-vous devant le siège de l’Office Central de lutte contre l’Entichement Illicite, OCLEI, dans le cadre de leur traditionnel sit-in pour exiger la démission de Moumouni Guindo pour manquement grave à sa mission. Outre cette démission, Clément Mamadou Dembélé et Mamadou Sinsi Coulibaly exigent des 800 fonctionnaires concernés par la loi du 27 Mai 2014 et qui fait obligation à chaque responsable de quelque niveau qu’l soit de procéder à la déclaration de ses biens, à la Cour Suprême et à l’OCLEI.
C’est devant des milliers de partisans, venus de toutes les communes de Bamako et de Kati, et sous un soleil de plomb que le Président de la Plateforme de lutte contre la corruption et le chômage et celui du Conseil National du Patronat du Mali, ont dénoncé les deux personnalités emblématiques de la lutte contre la corruption, à savoir Nouhoum Tapily, Président de la Cour Suprême et Moumouni Guindo celui de l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite. Ils exigent la démission pure et simple de ces deux personnalités.
Pour les orateurs du jour, Moumouni Guindo, payé à plus de cinq millions de nos francs, n’a non seulement pas lui-même déclaré ses biens et n’a exigé à aucun autre responsable de s’acquitter de son devoir. Par conséquent, ils demandent sa démission pour incompétence ou complicité avec les malfrats de la République. Quant au très controversé Président de la Cour Suprême, Nouhoum Tapily, la plateforme retient de lui deux charges. La première est d’être le plus corrompu du Mali et la seconde est de manquer à son devoir de rendre la justice conformément aux principes. Pour les militants de la plateforme, si ces deux structures dédiées à la lutte contre la corruption jouaient pleinement leurs rôles, les 250 Milliards, statistiques de la PCC, volés chaque année ne le seront pas.
Ainsi pour n’avoir pas été à hauteur de mission la Plateforme demande leur départ pur et simple et s’ils refusent de démissionner une plainte sera portée contre eux.
S’agissant des 800 fonctionnaires concernés par la déclaration des biens, la plateforme leur demande de s’exécuter dans un bref délai sous peine d’être traduits devant les tribunaux. Parmi ces 800 fonctionnaires, il y a bien évidemment le Président de la République, le premier Ministre, tous les autres chefs d’institution ; les Ministres les Directeurs généraux et centraux, les chefs d’Etat-major, les Secrétaires généraux des départements ministériels les DFM nous en oublions volontiers sont concernés par la loi du 27 Mai 2014.
Déterminés, les responsables de la Plateforme et l’ensemble des militants disent poursuivre leurs actions jusqu’à la satisfaction totale de leurs doléances. C’est pourquoi ils ont lancé un vibrant appel à toute la jeunesse et à tous ceux qui sont épris de justice à se joindre à eux pour un combat commun, celui de la dignité et de l’honneur. Ils ont donné rendez-vous le vendredi au même lieu, c’est-à-dire devant le siège de l’OCLEI.