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Le baobab des Soninkés (Ganda Fadiga)
Publié le mardi 25 juin 2019  |  le rayon
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Les premiers habitants de Maréna sont venus du Diafounou vers 1840, Bouna Maro SIBY, un chasseur de Diongaga, un village à une quarantaine de kilomètres à l'Ouest de Yélimané, à la poursuite d'un éléphant. Il s'est retrouvé dans la région de Maréna, vu les terres entre les collines, avec sa base et ses fonds et la Kolimbiné. Le site lui a plu et, de retour à Diongaga, il a passé aux villageois il avait découvert un emplacement propice à l'agriculture et à un nouveau village.

C'est là-bas Ganda Fadiga qu'est né. Il est le dernier grand griot et marqué des générations dans les milieux soninkés. Un homme reconnu et respecté. Ganda Fadiga est né en 1949 à Maréna (Diombokho), un village de la région de Kayes (ouest du Mali). Dès son jeune âge, à 14 ans, il est initié à l'art du «Gambééré» auprès du grand maître de cet art, Le célèbre griot Diadié Sira, qui était aussi le maître de son père Demba Fadiga. Virtuose de la mélodie et passeur de culture, El Hadji Ganda Fadiga est lui-même maître au point de se voir attribuer le nom de griot internationalisé du Gambééré.

Le Gambééré est cet instrument qui, chez les Soninké, a trois ou quatre cordes ayant chacun son nom. Il est accompagné de deux tambours à ondes appelées «Dunduge», pour jouer le «Sunke». Ce genre musical, représentant son patrimoine musical, est joué à l'occasion des baptêmes, circoncisions, excisions, mariages et autres fêtes musulmanes (Tabaski, Korité). Ambassadeur de la culture de son peuple, il sillonnait le monde pour entendre ses amis de la diaspora, et le message de son amour de la patrie et de l'unité.

Poète et historien, Ganda Fadiga a utilisé une pédagogie pour raconter aux enfants, surtout des émigrés, l’histoire de leur terroir d’origine et celle de leurs parents. Il incitait à s'inspirer du courage, de la bravoure et du don de soi de ces derniers. Fadiga a son, son art et sa maîtrise du verbe, son sonne autour de cette unité, fait tomber les barrières frontales qui se retrouvent dans les pays différents, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal notamment.

Très attaché à sa culture, Ganda Fadiga se déclarait d'abord et avant tout comme Soninké. Dans ses chansons, il aborde la bravoure, le courage et l’humilité qui caractérisent les hommes et les femmes de son terroir, entre autres thèmes. The griot se distingue également en produisant des cassettes attribuées aux particuliers, dans ce qui est raconté des légendes de plusieurs personnages historiques.

Dans les années 1990, il y a d'autres influences de la guitare acoustique, de la guitare basse à son orchestration. Lui qui avait jusque-là popularisé, à travers des cassettes, des mélodies et des sonorités dont il était secret et la maitrise: le Poye, le Segelaaré, le Molaaré, le Njaru Kaaro, etc. Le Hadji Ganda Fadiga était aussi historien. Il s'illustrait, dans ses chansons comme dans les causeries qu'il animait, avec sa grande connaissance de l'histoire des empires de la sous-région ouest-africaine. Il a largement contribué à la vulgarisation de la musique traditionnelle et à afficher les liens qui unissent les autres peuples du bassin du fleuve Sénégal. C'est ainsi qu'il faut comprendre son rôle social dans la prévention et la résolution des conflits dans la sous-région.

Quand on sollicitait El Hadji Ganda Fadiga pour une médiation, il savait trouver les mots justes pour réconcilier les deux parties. Les témoignages sont unanimes pour souligner la générosité de l'homme. Au médiateur social qu'il était, s'ajoutait le généreux donateur qui redistribue les sommes d'argent que lui procuraient ses prestations. En reconnaissance, des structures pour la promotion de la culture soninké, réunis autour de l’Association pour la promotion du soninké (APS), ont organisé un concert pour rendre hommage à traditionaliste, dont elles connaissaient la maladie. The are générées by the manifestation was intégrally Versées to the Artist.

L'hommage à El Hadji Ganda Fadiga a passé un vieil homme à se rendre dans le pays où on peut se rencontrer, où il y a des Africains . Aux Etats-Unis, en France, en Belgique, en Côte d'Ivoire, au Congo, au Gabon, au Mozambique, etc. Sa disparition crée un grand vide pour la culture sonore et, au-delà, africaine. Il est marqué par le temps en tant que gardien légitime de la tradition et protecteur du patrimoine.

Décédé le 19 septembre 2009 à Paris.

Paix à son âme

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