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Le chef des opérations de paix des Nations Unies, Jean-Pierre Lacroix, lors de la visite de l’UE au Mali : « Il nous faut arrêter la spirale de la violence dans le centre du Mali…»
Publié le mardi 25 juin 2019  |  Le Pays
Jean-Pierre
© Autre presse par DR
Jean-Pierre Lacroix
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La semaine dernière, après l’attaque de Yoro et Gangafani dans la région de Mopti, une délégation de l’Union Européenne a effectué une visite de courtoisie de trois jours au Mali. Du mercredi 19 au vendredi 21 juin 2019, cette délégation a pu effectuer une visite dans la région de Mopti et faire des suggestions pour le retour de la paix au Mali.
Rencontrer pour réfléchir sur les mesures à mettre en place pour le retour de la paix au Mali était l’objectif essentiel de la visite d’une délégation de l’Union Européenne au Mali. Le chef des opérations de paix des Nations Unies, Jean-Pierre Lacroix, qui faisait partie de cette délégation ayant effectué le déplacement au Mali a saisi cette occasion pour plaider en faveur d’une union sacrée autour du gouvernement malien afin de réduire en miettes les violences qui enveniment la cinquième région depuis quelques temps déjà. « Il nous faut arrêter la spirale de la violence dans le centre du Mali à travers une stratégie intégrée en soutien aux initiatives du gouvernement malien », a-t-il plaidé via son compte Twitter.

Accompagné du haut responsable de l’Union Européenne, Pedro Serrano, Secrétaire général adjoint du Service européen pour l’action extérieure, M. Lacroix précisera le but de cette visite conjointe de l’UE avec les Nations-Unies au Mali. « C’est une visite de solidarité avec notre collègue de l’UE Pedro Serrano, une visite conjointe de l’Union européenne et des Nations Unies, pour exprimer nos condoléances, notre solidarité aux autorités maliennes, au peuple malien », précise-t-il. Le chef des opérations de paix des Nations-Unies ne fait aucun doute de la portée de leur appui au gouvernement du Mali. À l’en croire, il ne fera que le renforcer : « Notre action commune doit aider à donner un élan décisif aux actions du Président Ibrahim Boubacar Keïta et de son gouvernement en faveur du retour de la paix, de la réconciliation nationale et du développement ».

Cette délégation ne se contentera pas des racontars, elle s’est rendue à Mopti le jeudi 20 juin afin de prendre corps avec la situation qui prévaut sur le terrain et de là, savoir sur quel pied il faudra danser pour rendre au Mali et aux Maliens toute leur dignité, leur cohésion sociale. À l’occasion de ce voyage, des infrastructures construites et renforcées grâce à l’appui des Nations Unies ont été visitées. La délégation a également rencontré les autorités locales ainsi que la société civile.

Constatant les faits, M. Lacroix n’a pas pu s’empêcher de déplorer l’horreur humaine et à s’engager sur des chantiers : « La situation a atteint ce qu’on pourrait appeler une cote d’alerte avec ces horribles massacres des dernières semaines, des derniers jours. C’est la raison pour laquelle nous sommes venus (…) pour montrer que nous sommes solidaires, nous sommes unis et pour montrer que nous sommes prêts à augmenter nos efforts pour soutenir les efforts maliens ».

De son côté, M. Sarano a soutenu que la solution à ces atrocités ne peut que venir des Maliens.

Rappelons que cette visite qui intervienne au lendemain de la publication de Financial Africa et reprise par beaucoup de médias sur la suspension de l’appui financier de l’UE à l’armée malienne a été une occasion pour rencontrer le président de la République malienne, le Premier ministre, les parties signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation, des femmes leaders de la société civile. Toutes ces rencontres dans le but de réfléchir sur le rôle de chacun dans le retour de la paix ainsi que les mesures à adopter pour cela.

En visite au quartier général polémique du G5 Sahel délocalisé lors du conseil des ministres du jeudi 20 juin, M. Lacroix rassure : « L’appui de l’ONU à cette force régionale reste intact et déterminé. La stabilisation du Sahel nécessite une mutualisation des moyens et la présence de cette force sur le terrain est plus que jamais indispensable ».

F. TOGOLA

Source : Le Pays
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