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Centre du Mali : «312 000 Personnes menacées d’une crise alimentaire», selon Ocha-Mali
Publié le mercredi 26 juin 2019  |  Le Soft
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© Autre presse par DR
Les habitants de Koigouma célèbrent avec l’ONU le retour de réfugiés maliens
Le 6 mai 2019, à Koigouma, à 55 kilomètres de Goundam, dans la région de Tombouctou, s’est déroulée une cérémonie pour accueillir 2 086 réfugiés maliens de retour de Mauritanie.
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Dans son Rapport portant sur les violences perpétrées au Centre du Mali, le Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA)-Mali a annoncé que plus de 312.000 personnes sont en situation de crise alimentaire dont 256.000 personnes à Mopti et 56 000 personnes à Ségou, soit 56% de la population touchée dans le pays.



L’organisation a souligné aussi que les ressentes violences enregistrées dans le Centre du pays seraient à l’origine du déplacement des populations, limitant fortement l’accès aux soins de santé de base et impactant durement les conditions de vie parce que la crise humanitaire provoquée par les conflits a atteint aujourd’hui un seuil alarmant et sans précédent.

Il faut souligner que les analyses du Cadre harmonisé de mars 2018 ont prouvé que plus de 312.000 personnes sont en situation de crise ou d’urgence alimentaire à Mopti (256 000 personnes) et Ségou (56.000 personnes), soit 56% de la population touchée dans le pays.

C’est pour dire que, dans le Centre, plus d’un million de personnes sont à risque d’insécurité alimentaire et pourraient basculer dans la phase de crise ou d’urgence au moindre choc mentionne le rapport.

Malgré ces conséquences, les ressources financières disponibles restent très limitées pour gérer la situation ; car, selon le Rapport, il ressort que les 22% des 170 milliards FCFA recherchés à travers l’appel du fonds humanitaire pour 2019 seraient mobilisés jusque-là.

Parlant des besoins humanitaires, il estime que la plupart des personnes qui ont survécu à cette attaque restent traumatisées et réclament une meilleure protection et la plupart d’entre elles ont besoin d’un suivi psycho-social pour se remettre des actes de violence vécus.

A cela s’ajoutent “Des soins de santé, des vivres, des biens non alimentaires (habits, ustensiles de cuisine, kits de dignité, couchettes…), de l’eau potable et des produits d’hygiène et d’assainissement ainsi que des abris ont été identifiés comme les besoins prioritaires des rescapés et des personnes déplacées à la suite des évaluations rapides conduites par les autorités maliennes et les partenaires humanitaires”, a ajouté le document.

Selon Ocha-Mali, les personnes blessées sont prises en charge sur les plans médical et alimentaire dans les structures sanitaires par l’Etat avec l’appui des partenaires humanitaires tels que l’OMS, l’UNICEF, la COOPI et le PAM. Pour ce fait, le Gouvernement a mobilisé cinq tonnes de vivres pour les rescapés et les personnes déplacées internes de Sobane-Peulh. «L’Association Dogon Initiative a distribué des vivres à 108 personnes déplacées internes dans le Cercle de Koro», a indiqué le Rapport.

Et aussi l’UNICEF, l’OIM et le HCR se sont positionnés pour apporter une assistance en tentes.

Ainsi, l’UNICEF prévoit également de fournir des kits d’hygiène et des kits scolaires aux personnes affectées. Le 13 juin, le Pam a assisté 501 personnes déplacées qui sont dans la ville de Sévaré, regroupés dans 89 ménages.

Enfin, pour conclure, le Rapport indique qu’une ration alimentaire de 10 jours de vivres (légumineuses, huile, sel et biscuits énergétiques) a été distribuée à ces personnes déplacées à la suite de l’attaque du village de Djoumbo-Peulh.

Damagary Hamma

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