Jean-Yves le Drian, à l’occasion du sommet des deux Rives : « la Méditerranée c’est un carrefour unique au monde où depuis toujours… »

Article

Politique

Publié le mercredi 26 juin 2019 | Le Pays

© aBamako.com par Marc-Innoncent
Coopération France - Afrique: Ouverture des Rencontres Africa en présence du Vice-Président Duncan
Abidjan le 02 Octobre 2017. Le Vice-Président de la République, Daniel Kablan Duncan, a ouvert les travaux des Rencontres Africa ce jour à Sofitel Hôtel Ivoire en présence de Jean-Yves Le Drian, Ministre de l`Europe, et des Affaires Etrangères de France.

Au cœur de la ville de Marseille, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian, a assisté les 23 et 24 juin 2019, au sommet des deux Rives. À cette occasion, des engagements s’inscrivant dans le cadre d’une nouvelle ambition en Méditerranée ont été pris par des participants.

S’inspirant sur l’idée de Fernand Braudel, un grand auteur ayant écrit sur la Méditerranée en la définissant comme : Retour ligne automatique, Jean-Yves le Drian s’était d’abord posé la question à savoir : qu’est-ce que la Méditerranée ? En réponse à cette question, le ministre européen a repris l’une des citations de Fernand Braudel en rappelant : « La Méditerranée c’est mille choses à la fois. Non pas un paysage, mais innombrables paysages. Non pas une mer, mais une succession de mers. Non pas une civilisation, mais des civilisations entassées les unes sur les autres. Voyager en Méditerranée (…) c’est rencontrer de très vieilles choses, encore vivantes qui côtoient l’ultramoderne ». Outre cela, Il ajoute : « L’histoire nous donne donc une partie de la réponse, la Méditerranée c’est un carrefour unique au monde où depuis toujours, les peuples, les cultures et les destins se croisent, s’entrecroisent, se rencontrent et le plus souvent pour le meilleur », « Retour en ligne automatique », disait le ministre chargé de la diplomatie européenne. Pour lui, cette définition est une forme d’invitation lancée par le président français lorsqu’ils émettaient l’idée de réunir les dirigeants, voire les sociétés civiles de la Méditerranée pour qu’ils puissent débattre d’un avenir commun, il y a un an. À l’époque, dit-il, ce que le président a proposé était « de travailler à retrouver, à répondre le fil d’une politique méditerranéenne plus inclusive et plus ouverte dans le prolongement des initiatives antérieures ». Selon lui, le sommet auquel il assistait était bien un moment fondateur préparé par une série de forums qui ont été organisés à Alger, à La Valette, Rabat, Montpellier ainsi qu’à Palerme. Au cours desquels forums thématiques, dit-il, les chemins de coopération nouveaux ont été amorcés. « La véritable nouveauté tient à la décision de faire émerger des projets concrets de la société civile elle-même et la série de forums thématiques, jusqu’à « l’appel des cent » donne à notre rencontre une légitimité très forte », lit-on dans son discours. « Cela signifiera la nécessité de poursuivre ensuite la tenue de nos engagements pour une nouvelle ambition en Méditerranée, engagements que nous avons signés (…) nous avons convenu d’une méthode pour faire en sorte que la déclinaison de ces projets puisse se concrétiser parce que l’enjeu c’est la concrétisation au-delà des engagements… ». Après avoir montré que le multilatéralisme est de nos jours menacé, Jean-Yves Le Drian exprimera qu’il fait partie de ceux qui souhaitent que ce multilatéralisme soit à nouveau plus inclusif, efficace avec des gouvernements bien sûr, des collectivités territoriales, des ONG, entreprises, le monde académique…loin de clore ses propos, il rappelait aussi que le somme des deux Rives est une contribution à la redéfinition du multilatéralisme. Sans citer tous, nous rappelons que des engagements s’inscrivant dans le cadre d’une nouvelle ambition en Méditerranée ont été pris par les participants.

Mamadou Diarra

Commentaires

Dans le dossier