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Sortie de crise: les propositions de l’UJMMA
Publié le mercredi 26 juin 2019  |  Info Matin
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© aBamako.com par FS
Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe
Le CICB a abrité le Jeudi 27 Août 2015, l`Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe. Photo: Mohamed Macki Ba
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La Maison des Aînés de Bamako a abrité, ce samedi 22 juin 2019, une assemblée générale d’information du bureau de l’Union des jeunes musulmans du Mali(UJMMA). Présidée par le président de l’UJMMA, Mohamed Macki BAH, cette rencontre a été une occasion pour les participants d’échanger sur la crise du Mali. Au terme des échanges, l’UJMMA préconise l’envoi d’une mission de bons offices dans les zones de conflit, dont l’objectif est d’instaurer le dialogue entre les communautés dans les zones en proie à la violence.

Ont pris part à cette AG, les responsables des associations membres de l’UJMMA, le RECOTRADE, le Djélitonba. On y notait également la présence des délégations venues de certaines localités au cœur de de la violence comme Macina, Niono, et Mopti, etc.

Le président du Djélitonba, Ben Chérif DIABATE, a salué l’initiative de l’UJMMA, qui de son avis, va dans le sens de la cherche de la paix. La crise qui a paralysé tous les secteurs d’activités, mérite que chaque acteur s’implique dans la recherche de solution.

Les recettes

Dans la déclaration liminaire, Cheick Tidiani TALL a fait constater que notre pays vit un climat d’insécurité grandissant avec un déplacement de la violence du nord vers le centre du pays. Face à cette situation, l’UJMMA invite tous les fils du pays à se donner la main pour une sortie de crise. Car, de plus en plus, on parle de guerre ethnique ou de guerre inter-religieuse. Mais pour l’UJMMA, ce n’est ni l’une ni l’autre. Car aujourd’hui, a dit Check Tidiani TALL, les différentes ethnies concernées ont compris qu’il s’agit d’une manière de les mettre dos à dos et appellent de plus en plus au dialogue. En tout cas, l’UJMMA exprime sa préoccupation face à cette dangereuse ethnicisation du conflit et appelle la communauté internationale à avoir pitié du Mali. Il invite le peuple malien à faire confiance aux FAMAs et à les soutenir.

Dans ses propositions de sortie de crise, l’UJMMA invite le gouvernement malien être vigilant sur les activités des forces étrangère au Mali. De même, il s’agit pour le gouvernement de redoubler d’efforts dans la sécurisation des populations sur toute l’étendue du territoire. L’UJMMA invite aussi le gouvernement à informer l’opinion nationale et internationale qu’il n’y a pas de conflit ethnique au Mali, encore moins un conflit inter-religieux sur notre territoire. Un appel pressant a été lancé à la population malienne l’invitant à éviter l’amalgame sur les auteurs des attaques. Par ailleurs, la jeunesse musulmane du Mali invite la communauté internationale à plus de synergie d’actions dans la bande Sahélo-Saharienne pour ramener la paix. Enfin, elle a appelé au renforcement du mandant de la MINUSMA.

Au cours de cette rencontre, des participants ont fait des témoignages émouvants sur le déroulement des attaques ainsi que la manifestation de l’insécurité dans leurs localités respectives.

L’Appel

Au nom de la jeunesse de la communauté catholique, Antony KEITA, a appelé à l’amour du pays. Il faut se mobiliser pour la patrie. Car, Dieu vient au secours d’une unité unie. Il faut qu’on se pardonne, mettre de côté les intérêts personnels et se mobiliser pour sauver la paix. Au nom de la communauté protestante, le Pasteur DEMBELE a indiqué qu’il n’y a pas de guerre religieuse au Mali. Aussi, la représentante des femmes du camp, Awa KEITA, a appelé à soutenir l’armée.

Pour la représentante de l’UNAFEM, Mariam DEMBELE, qui a exprimé la préoccupation des femmes du Mali face à la situation, cette situation est la conséquence de la mauvaise gouvernance. Comment allons-nous cultiver cette année, s’est-elle interrogée avant de se fondre en larmes.

L’engagement

Dans son mot de clôture, le président de l’UJMMA, Mohamed Macky BAH, a indiqué qu’il est temps d’arrêter de parler et de poser des actes allant dans le sens de la recherche de la paix. Car, a-t-il prévenu, ce qui se dessine à l’horizon est plus pire que ce que nous sommes en train de vivre. De son avis, ni le gouvernement ni la classe politique n’ont à eux seuls la solution à cette crise. Il s’est dit convaincu que le salut viendra d’une mobilisation de toutes les forces vives du pays, plus particulièrement de la société civile.

« Il faut aujourd’hui qu’on organise la résistance culturelle face à cette crise qui a tendance à opposer les communautés qui ont toujours vécu ensemble », a conseillé M. BAH. Pour terminer, il a appelé à la tenue d’un forum national sur la crise du centre.

En attendant, a-t-il fait savoir, dans les jours à venir, l’UJMMA va envoyer une délégation dans les zones de conflits du centre pour instaurer le dialogue entre les communautés.

Par Abdoulaye OUATTARA
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