Les forces étrangères, en l’occurrence la Force Barkhane, la Minusma, le G5 Sahel et j’en passe, sont présentes au Mali depuis 2012 dans le cadre de la sécurisation, de la lutte contre le terrorisme au Mali. Faute de résultats tangibles, ces forces sont de plus en plus contestées par les Maliens. Pire, les Maliens excepté le président IBK, leur soupçonnent d’être de connivence avec les forces obscures du Mal. Pour tout Malien, de bonne foi, ces forces étrangères sont plutôt perçues comme des forces d’occupations à la solde d’une main invisible que d’une force libératrice d’un pays vivant sous la coupe des jihadistes.
Rappelons que la force Barkhane, la Minusma et le G5-Sahel sont intervenus au Mali à la demande des hautes autorités du pays pour stopper l’avancée des fous de Dieu. Elles sont de plus en plus décriées par la population Malienne. Selon elle, malgré une forte présence de ces forces au Mali, nous constatons une dégradation progressive de la situation sécuritaire. C’est pourquoi les voix s’élèvent de jour en jour pour réclamer le départ de ces forces qui selon les Maliens ne devraient avoir d’autres objectifs dans le pays que la sécurisation des populations ou encore la lutte contre le terrorisme au Sahel dont la force Barkhane se réclame. Ainsi, après les massacres des populations de Sobane da, d’ogossagou, de Kolongo, de Gangafani et de Yoro dans la région de Mopti, occasionnant la mort de plus de 300 personnes, un collectif des jeunes de ladite région, soutenu par la jeunesse et la société civile malienne, a organisé une marche, vendredi, le 21/06/2019 pour demander le départ de la Minusma et de Barkhane du Mali. Des marches populaires dans ce sens, ont eu lieu aussi dans les grandes villes du pays. De sérieux soupçons sont émis aussi du côté des religieux par rapport à la présence de la France et de la communauté internationale au Mali, à travers ces forces présentes sur notre territoire. Une rencontre du Haut Conseil Islamique avec la Minusma est même prévue dans les jours à venir. Selon un communiqué du HCI, l’objectif de la rencontre est d’avoir des explications concernant les objectifs de la mission. Les politiques ne sont pas restés en marge de la contestation, la semaine dernière, le jeune député de la commune IV Moussa Diarra, évoquant la situation au Centre, a soulevé la nécessité de demander des explications à la France. Même son de cloche du côté de ceux qui s’opposent à la prolongation inconstitutionnelle du mandat des députés. Pour ces derniers, cette situation chaotique, notamment au Centre, est maintenue pour valider la constitution et permettre à l’Azawad d’avoir son indépendance. Aucun Malien, de bonne foi, n’est dupe nous sommes d’avis désormais que cette histoire est créée et entretenue par la France à des fins inavouées. C’est pourquoi, la Minusma et Barkhane sont désormais contestées et très isolées. Le seul soutien (même s’il n’est pas des moindres) de ces forces étrangères au Mali reste le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita.
Quant au gouvernement, s’il soutient naturellement le président de la République, force est de reconnaitre que les multiples tentatives pour rendre la mission Onusienne plus robuste n’ont pas encore donné le résultat escompté. Le compte à rebours ne fait que commencer et si la situation sécuritaire, notamment au Centre, ne s’améliore pas dans les mois à venir, la dénonciation verbale risque de se traduire dangereusement dans les faits, opposant ainsi les populations aux forces étrangères. Que Dieu sauve le Mali et les Maliens !!!