Mardi 25 juin 2019, l’organisation internationale pour les migrations (OIM) a publié sur son site un sauvetage de migrants dans le désert du Sahara survenu le 15 juin dernier. Cette opération a concerné 406 migrants, dont sept femmes et quatre enfants. Ce qui porte le nombre de personnes secourues par cette organisation à 20 000 depuis 2016.
La recherche d’un eldorado au péril de leur vie est la difficile aventure des migrants qui traverse le désert ou la Méditerranée. Comme toujours, l’Organisation internationale pour les migrations vient de mener une autre vaste opération de sauvetage. Cette opération a concerné 406 personnes parmi lesquelles des Maliens. «Nous avons marché pendant des heures sous le soleil brûlant du désert, sans eau ni idée de notre direction», a confié Amadou, 27 ans, originaire du Mali, à l’équipe de sauvetage de l’OIM. Le jeune homme poursuit en précisant le sentiment de soulagement qui l’a animé à la vue de l’équipe de sauvetage : «Soudain, j’ai vu le camion de l’OIM arriver dans notre direction. Ils nous ont donné de la nourriture et de l’eau et nous ont emmenés à Assamaka, puis à Arlit le lendemain. »
Ce sauvetage, selon OIM, a concerné des ressortissants de 14 pays d’Afrique de l’Ouest, notamment la Guinée Conakry, le Mali et la Côte d’Ivoire qui se dirigeaient vers l’Afrique du Nord. Ces hommes ont été transportés vers la ville d’Assamaka où se trouve la base de l’équipe de l’OIM.
«Bien que j’aie aidé tant de groupes de migrants, je rencontre toujours des difficultés chaque fois qu’un nouveau groupe arrive, avec les nouveau-nés dans les bras, le visage recouvert de sable et les vêtements déchirés», a déclaré Alhassane Adouel, point focal de l’OIM.
À en croire l’OIM, des camions transportant des migrants tombent souvent en panne dans le désert ou se perdent ou encore des passeurs abandonnent des gens. Les migrants secourus se trouvant dans de mauvaises situations, ils sont alors pris en charge à travers l’octroi d’une aide humanitaire d’urgence de l’OIM notamment en nourriture, eau, premiers secours médicaux et soutien psychosocial. « Les migrants sont ensuite sensibilisés par les MobComs sur les aides disponibles et se voient proposer un transport vers Arlit, un grand centre urbain situé à 235 km », lit-on sur le site de l’Organisation. De là, précise-t-on, les migrants voulant rejoindre leur pays d’origine seront appelés à adhérer au programme de retour volontaire assisté et de réintégration (AVRR) dans le cadre de l’Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants. Ce programme a été choisi par le migrant malien secouru, précise l’OIM qui rapporte les justifications du jeune homme : «Beaucoup de gens luttent ou meurent en cours de route: hommes, femmes enceintes, enfants. Je ne veux pas devenir un autre corps enterré dans le désert. Je rentre chez moi maintenant ».