Une vingtaine d’enquêtes ont été ouvertes pour faire la lumière sur les tueries dans le centre du pays, mais de nombreux obstacles empêchent la justice d’aboutir.
Une vingtaine d’enquêtes ont été ouvertes pour faire la lumière sur les tueries dans le centre du pays, mais de nombreux obstacles empêchent la justice d’aboutir.
Un panneau « Halte à l’amalgame » sous le bras, Idrissa Sidi Kondo dit son dépit. Entre tristesse et colère, il crie au milieu des manifestants : « Trop, c’est trop ! On en a marre ! Des forces du mal se sont immiscées entre nous et veulent nous diviser. Ce n’est pas un conflit entre civils dogon et peuls ! » Comme des milliers de Maliens, cet habitant du centre du pays est venu manifester à Bamako, vendredi 21 juin, pour dire stop aux massacres qui ne cessent d’endeuiller sa région depuis 2016. Pour lui, la solution passe avant tout par la justice : « Il faut que l’Etat mène des enquêtes afin que nous connaissions l’identité de ces groupes armés qui nous tuent. L’impunité doit cesser ! »
Quatre jours plus tôt, les villages dogon de Gangafani et Yoro ont été attaqués, causant la mort d’au moins 38 personnes. Dans la foulée, le Pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme a ouvert une enquête et une dizaine de personnes ont été interpellées, selon le procureur Boubacar Sidiki Samaké...https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/06/26/au-mali-des-massacres-impunis_5481861_3212.html... suite de l'article sur Le monde.fr