Ce lundi 23 juin, une conférence de presse a été tenue à la maison de la presse par Me Kassoum TAPO, président fondateur de la Coordination des Associations des Ressortissants des cercles de la région de Mopti à Bamako en abrégé " CAREMB ". Lors de cette conférence, les ressortissants de ladite localité disent merde au gouvernement pour son silence coupable face aux tueries récurrentes perpétrées ces derniers temps de 2012 à nos jours au nord du Mali en général et au centre du pays en particulier.
En effet, les ressortissants de Mopti sous la conduite de Maître Kassoum Tapo entendent s'organiser à un tout pour sauver la cinquième région ou de surcroît tout le Mali. Ladite conférence a aussi reçu la présence du président du Haut Conseil Islamique du Mali, Chérif Ousmane Madane HAIDARA, le Cardinal Jean ZERBO, ainsi que le Pasteur Révérand YATTARA.
À l'ouverture de la cérémonie, les deux hommes de Dieu n'ont pas caché leur intime lien. Conscients du problème qui mine la patrie, ils ont prié le retour de la paix et de la stabilité dans notre pays. Ils sont convaincus que le Mali n'a jamais été un pays qui fait couler des rivières de sang. Les religieux précisent clairement que la guerre au centre du pays est loin d'être une guerre interethnique, car, estiment-ils, les valeurs culturelles du pays ne permettent guère un malien d'insulter son prochain à fortiori de s'attaquer à lui jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Les religieux partagent l'idée qu'il s'agit d'une main cachée et satanique qui est à la manœuvre, que cette main doit être cherchée à identifier par les maliens pour qu'il ait une solution définitive à tous les maux auxquels le Mali est confronté depuis belle lurette. Les croyants, en de véritables sentinelles du pays, demandent pardon aux maliens et se mettent désormais à la recherche de la paix, de la quiétude et de la stabilité au Mali.
Dans son allocution, Maître TAPO indique que cette cérémonie est d'une telle envergure, car, dit-il, elle englobe toutes les croyances du Mali, toutes les personnalités, tous les regroupements politiques et tous les regroupements associatifs de la Région de Mopti. Me TAPO laisse entendre qu'il a quasiment passé toute l'année 2018 à Mopti et qu'il a assisté meurtrier au développement des massacres quotidiens notamment la misère, la famine, la soif, etc. Mopti, jadis qui est la ville la plus prospère du Mali, est devenue aujourd'hui un lieu de misère, a laissé entendre le président de CAREMB.
Cependant, Me Kassoum TAPO, déclare qu'il a fait appel à l'ancien chef de l'État du Mali, Son Excellence Amadou Toumani Touré pour qu'il puisse, selon maître TAPO, fédérer toutes les énergies de la nation pour sauver la région de Mopti. Car, a-t-il insisté, c'est ATT qui maitrise mieux la région de Mopti que tout autre malien. C'est à la suite d'un appel téléphonique que Maître TAPO a eu à soumettre la situation de Mopti au président ATT pour qu'il intervienne de toute urgence en faveur de CAREMB. Selon Me Kassoum TAPO, une lettre a été adressée à ATT pour être le parrain de toutes les activités de CAREMB.
Bientôt les ressortissants de Mopti vont s'y retrouver pour un grand forum pour un dialogue fraternel qui réunira toutes les filles et tous les fils de Mopti et qui aboutira à une charte fondée sur les valeurs profondes de leurs sociétés tels que le respect de soi, le respect du voisin, le respect de l'autre, le respect du bien d'autrui, le respect de la parole donnée, le respect du parent, le lien de sang et de cousinage. C'est ces valeurs qui nous unissent depuis des siècles et qui ont fait que toutes ces communautés ont cohabité dans la paix pendant des siècles. Depuis 2012 nous avons assisté progressivement à la disparition de tous les services sociaux de bases que sont écoles, centres de santé, administrations, a-t-il laissé entendre à l'endroit de la communauté nationale et internationale.
Pour conclure le président de CAREMB dit que la pêche, l'agriculture et l'élevage ne sont dans la zone nationale inondée de Mopti plus possibles de peur des jihadistes, que c'est une calamité qui se profile à l'horizon si des mesures idoines et urgentes ne sont pas prises.
Aminata SANOU
Stagiaire