A l’initiative d’ISOC-Mali (Internet Society Mali) et le projet Tuwindi, une étude vient d’être effectuée entre les mois d’octobre et novembre 2018, permettant ainsi pour la première fois, de faire la situation de l’internet au Mali. Faite sous forme de questionnaire, cette prospection a concerné 2550 personnes. Au total, 20 questions ont permis de collecter ces données. L’étude a fait l’objet d’une présentation le week-end dernier au public.
Elle a permis de faire un chapelet de recommandations à l’endroit des différentes structures en charge de la gestion de l’internet au Mali. Il s’agit : d’ISOC-Mali, du Régulateur, des opérateurs distributeurs d’internet, le Ministère en charge des TIC et ceux en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de l’Economie et des Finances, de la Santé, les gros utilisateurs de l’internet etc.
Les recommandations adressées à ISOC-Mali sont entre autres : un large diffusion des résultats de cette étude ; l’élargissement de sa base en recrutant encore plus de membres ; la conduite d’une enquête parallèle auprès des professionnels avec des questions plus techniques de l’organisation des ateliers de formation et de sensibilisation sur les faits et méfaits des réseaux sociaux.
Quant au régulateur, l’étude lui recommande de : revoir les tarifs de la connexion internet à la baisse ; contrôler la qualité des services internet fournis par les opérateurs ; continuer à interpeller les opérateurs télécom et FAI à leur devoir en respectant leurs cahiers de charges et organiser un forum d’échanges sur la gouvernance locale de l’internet, afin de collecter les desiderata de tous les acteurs.
Aux opérateurs et FAI, ISOC-Mali leur demande de : revoir à la baisse les tarifs de la connexion internet ; résoudre les 4 cauchemars des internautes maliens (disponibilité, résilience, coût de la connexion internet, qualité de service ; respecter les cahiers de charges dans l’ensemble du district ; participer au forum sur la gouvernance de l’internet avec tous les acteurs etc.
S’agissant des ministères concernés, l’étude recommande de : organiser un forum annuel sur la gouvernance de l’internet en y convoquant tous les acteurs, à l’instar des pays voisins ; organiser des enquêtes d’opinion concernant la présente étude et dynamiser MaliREN, afin que les structures d’enseignement supérieur et de recherche, les CHU soient reliés par la fibre noire avec un rabais de 75%.
Auparavant, l’assistance a eu droit à des présentations. D’abord celle de Bakary Kouyaté qui a permis aux participants de savoir que ISOC-Mali, est une organisation mondiale présente dans 150 pays. Il a aussi fait cas des activités programmées pour 2019, en s’appesantissant sur les grands axes. La présentation de Mamadou I Diallo a porté sur la procédure de l’enquête.
Hamadoun Touré, en qualité d’invité d’honneur a trouvé cette étude très salutaire. Parce que selon lui, elle permettra de dégager les voies et moyens, permettant d’asseoir le développement de l’internet au Mali.
Diakalia M Dembélé