Transporteur à la retraite, M. Coulibaly a, depuis 4 ans, construit dans un modeste domaine quelques chambres pour sa famille et d’autres pour des ‘’locataires’’.
C’était, avant d’abandonner les routes.
Grâce aux frais de location que lui versent mensuellement les trois familles avec lesquelles il cohabite, le vieux retraité, marié et père de six enfants, arrive à joindre les « deux bouts ».
Respectable et pieux, M. Coulibaly est aussi réputé pour être rigoureux avec ses principes, notamment le paiement régulier de ses loyers.
Mais, depuis quelques mois, l’on a pu remarquer que notre vieil homme ne réclame plus de frais de location à un de ses locataires, un mécanicien (34 ans) marié depuis seulement 2 ans. En plus, le vieil homme ne lui adresse même plus la parole.
Les curieux avaient beau mener des enquêtes, rien à faire !
Ni le propriétaire de la concession, ni son locataire ne déliait la langue.
Curieuse histoire, connue finalement le 18 juin dernier.
En effet, il était environ 17 heures ce jour-là, lorsque le vieux M. Coulibaly. se planta devant la porte de son locataire.
Quelques murmures entre les deux hommes et le ton monta. Ils étaient sur le point d’en venir aux mains, lorsque les voisins s’interposèrent. Alors, bonjour les dégâts, pardon les explications !
Le jeune mécanicien révéla qu’il avait surpris, il y a quelques mois, le vieil homme entrain d’entretenir des relations « graves » avec… sa brebis (bali-bali) achetée à 90.000 FCFA et que, pour se faire excuser, M. Coulibaly., s’était engagé à ne plus lui réclamer, pendant 5 mois, ses frais de location en guise de dédommagement. D’ailleurs insistait le mécanicien, sa brebis était tombée malade quelques jours après, avant de crever.
Le vieil homme quant à lui, n’a pu, (ou a-t-il fait semblant) supporter d’entendre de si graves accusations. Il piqua alors une crise.
Revenu à lui le lendemain, M. Coulibaly n’a fourni aucune explication, exhortant plutôt les intervenants dans l’histoire, à chasser le mécanicien de sa concession.
Quelques notables du quartier ont tout dit et tout fait pour rétablir la paix entre les deux parties, en vain.
C’est alors qu’ils se sont résolus à prier le jeune mécanicien d’évacuer les lieux, afin ont-ils, « d’épargner le cœur » du vieil homme.
Le jeune mécanicien serviable et respectueux de la parole des Vieux, a accepté la proposition.
Il a déménagé non seulement de la concession, mais aussi du quartier.
Le vieil homme indélicat, pour sa part, n’a toujours pas délié la langue. Certainement que cela n’arrivera pas