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Officiers détenus a KATI : Le déni de droit ?
Publié le mercredi 13 juin 2012   |  Les Echos




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Il est inimaginable tout ce qui se dit en ville sur les conditions de détention des officiers à Kati. En entendant la version des multiples associations de défense des droits de l’Homme dans notre pays, les inquiétudes fusent.

Cheick Modibo Diarra, le Premier ministre du Mali, sait-il qu’il y a des officiers maliens détenus à Kati ? Normalement, d’après le communiqué publié par le procureur faisant état de leur inculpation, ils auraient dû être actuellement entre les mains de la justice. L’avocat de certains parmi eux, Me Arandane Touré, la semaine dernière, évoquait les conditions « exécrables » de détention et le non respect de leur droit.

Selon nos sources, depuis ce jour, rien n’a changé. Et le gouvernement ne fait rien pour avoir un contrôle sur ces prisonniers, du moment qu’il sera comptable de leur sort, et, pis, à ce jour, aucune association de défense des droits de l’Homme ne s’est encore fendue d’un communiqué affirmant les avoir vus ou avoir tenté de les voir. Y aurait-il une conspiration du silence ?

Notre confrère « 22-Septembre » a publié, sans émouvoir en haut lieu, le témoignage d’un geôlier qui affirme que « les conditions des officiers emprisonnés à Kati sont vraiment inhumaines. Même un animal, on ne le traite pas comme ça ».

Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Malick Coulibaly, après avoir fait le tour des prisons, a fait libérer des détenus, expliquant que « même un condamné a des droits ». Ou alors, le militaire n’est pas compris dans ce lot ? Y a-t-il une autre justice inconnue des Maliens ?

Selon nos sources, Kati, le lieu de détention étant « comme un cachot digne de Taoudénit », les militaires qui ne sollicitent aucune faveur, auraient demandé sans succès leur transfert à la gendarmerie, mieux outillée pour les recevoir.

Sombé Théra, notre bon procureur, spécialiste de l’auto-saisine, qui s’offusquait de l’offense au président Amadou Toumani Touré, ne fait rien pour disposer de « ses » prisonniers, pas plus que le gouvernement du reste.

Avec la « fonte », hier du CNRDRE, les officiers sont désormais les prisonniers de qui ?

Le Mali démocratique est interpellé.

Alexis Kalambry

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