Le Réseau Plaidoyer Lobbying, en partenariat avec l’ONG Diakonia, a organisé, ce 27 juin 2019, à la Cité des enfants, une ‘’journée d’évaluation avec la société civile du plan d’action 2014-2018 des états généraux sur la corruption au Mali’’. La rencontre qui a réuni autour du président du comité national de suivi et d’évaluation des recommandations des états généraux sur la corruption au Mali, Boubacar Coulibaly, plusieurs représentants d’organisations de la société civile.
Cette rencontre, qui s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre du projet Amélioration de la gouvernance et de la lutte contre la corruption, a permis d’éclairer la lanterne des participants sur les 104 recommandations faites par sa structure pour faire face au fléau de la corruption et la délinquance financière.
Il s’agissait pour le réseau plaidoyer et lobbying, à travers cette action de plaidoyer, d’informer les organisations de la société civile sur l’état de mise en œuvre du plan d’action 2014-2018, dans le but d’engager de nouvelles actions de plaidoyer en rapport avec les actions inscrites dans le plan.
M. Coulibaly a entretenu l’assistance sur les activités du comité de suivi, notamment les rapports sur la mise en œuvre des 104 recommandations : 5 recommandations pour le court terme, 55 pour le moyen terme et 44 pour le long terme. Selon lui, trois choses aggravent la corruption au Mali : le coût d’opportunité, l’impunité et la permicibilité. Face à la complexité et l’urgence du drame qui annihile tous les efforts de développement, le président préconise l’information, la sensibilisation des populations sur les méfaits de la corruption et de la délinquance financière ; l’introduction, dans les programmes d’enseignement, des thèmes sur la corruption et la délinquance financière ; la mise en place d’un mécanisme de dénonciation ; la création d’un corps de contrôleurs et d’auditeurs ; l’élaboration et vulgarisation des codes d’éthique et de déontologie à tous les niveaux ; la moralisation des dépenses des campagnes électorales…
À en croire M. Coulibaly, le suivi des recommandations au niveau de l’administration reste difficile à cause des mutations ou permutations fréquentes des fonctionnaires.
Quant au coordinateur national du RPL, Hamidou Traoré, il a déploré la stagnation des mesures visant à combattre contre la corruption.
« Nous avons initié cette rencontre afin de voir ce qui a été fait par le Comité rattaché à la primature dans le cadre de la mise en valeur des recommandations. Mais nous constatons qu’aucun résultat n’est disponible. Si le rapport était produit, ceci allait nous faciliter la tâche en tant que réseau de plaidoyer et de lobbying », a déclaré M. Traoré.