Dans sa légendaire interview de la semaine écoulée à Jeune Afrique, en réponse à une question relative à la mise en œuvre de l’Accord, le président IBK a dit ceci : «Quand je vois certains leaders touareg de la CMA (Coordination des Mouvements de l’Azawad) venir encaisser leurs indemnités à Bamako, puis, de retour à Kidal, exhiber avec arrogance le drapeau de l’Azawad, cela m’horripile. Idem pour le processus de désarmement, idem pour l’inclusion de cadres de la CMA au sein du dernier gouvernement d’ouverture : ce ne sont que volte-face et faux-fuyants. Kidal n’est pas et ne sera jamais pour le Mali ce que le Katanga fut au Congo au cours des années 1960». Ainsi s’exprimait IBK. Ces propos du président ont profondément étonné et, en même temps, déçu les cadres de la CMA qui, c’est ce qu’ils nous ont dit, préparent une réaction. D’ici là, ils pensent que «si le président pense que c’est son argent qu’il nous donne, qu’il vienne le prendre».