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Mamadou O Sidibé, président du PRVM-Fasoko, à propos de la sortie de crise : “Nous sommes condamnés à nous donner la main pour aider IBK durant son dernier quinquennat”
Publié le samedi 6 juillet 2019  |  Aujourd`hui
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© aBamako.com par Androuicha
Point de presse sanctionnant l`Assemblée Générale du PRVM Fasoko
Bamako, le 27 janvier au siège du PRVM Fasoko. Les membres du Bureau Exécutif National du Parti pour la Restauration des Valeurs du Mali (PRVM Fasoko) ont animé un point de presse à l`issue de leur Assemblée Générale.
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Dans une interview qu’il a bien voulu nous accorder, le président du Parti pour la restauration des valeurs du Mali (Prvm-Fasoko), Mamadou Oumar Sidibé, a évoqué, entre autres sujets, les raisons de la suspension de sa participation aux activités de l’Epm, la création de la Coalition des candidats pour le Mali (Ccm), la nécessité de se donner la main pour aider le président IBK ainsi que celle de la révision de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger…

Aujourd’hui-Mali : Vous venez de suspendre votre participation à l’Epm, quelles sont les raisons qui ont motivé cette décision et la création de la Ccm ?

Mamadou Oumar Sidibé: Au lendemain du second tour de l’élection présidentielle de 2018, en tant que candidat de la Coalition pour le renouveau politique (Crp), nous avons fait le choix de soutenir le président Ibrahim Boubacar Kéïta pour la mandature 2018-2023 sans condition. C’est ainsi que nous avons adhéré à la plateforme “Ensemble pour le Mali (Epm)” afin d’apporter notre savoir-faire pour la sortie de crise et l’instauration de l’intégrité du territoire national. Aussi, nous avons décidé de soutenir toutes les institutions de la République.

Près d’un an de participation aux activités de l’Epm, nous n’avons pas pu agir efficacement de concert avec le gouvernement pour traduire en actions concrètes les nombreuses aspirations de nos populations. Aussi, le leadership politique au sein de l’Epm n’a pas pu créer des conditions favorables pour ce faire, hélas. Ce compagnonnage à l’Epm n’a pas pu produire les résultats escomptés, à savoir fournir un socle solide et un soutien ferme au gouvernement dans la mise en œuvre de son plan d’actions et de préparation des réformes institutionnelles nécessaires pour un nouveau départ de notre cher Maliba.



C’est donc, compte tenu de ces difficultés, que j’ai décidé en toute responsabilité de suspendre ma participation aux activités de l’EPM ainsi que les anciens candidats ayant soutenu IBK au second tour. Je réitère notre soutien au président de la République Ibrahim Boubacar Keïta et au Gouvernement. C’est ainsi nous avons décidé de fédérer nos efforts au sein de la Coalition des candidats pour le Mali (Ccm).

Quels sont donc les objectifs la Ccm ?

L’objectif principal de la ” CCM2018 ” n’est autre que de contribuer à l’unité nationale, à la cohésion sociale et à la prospérité de notre pays. Aussi, il s’agit pour nous de formuler des propositions concrètes sur des sujets de grandes préoccupations de la nation, notamment les réformes institutionnelles, le projet de découpage administratif, l’accord pour la paix et la réconciliation, l’organisation du dialogue national inclusif et la mise en œuvre de l’accord politique de gouvernance.

La Coalition des Candidats pour le Mali sera de tous les combats nécessaires et soutiendra fermement nos autorités et nos institutions pour que la République tienne debout face à tous ses dangers qui la menacent dans son existence.

Comment comptez-vous aider le président IBK au sein de cette nouvelle entité?

Pour le peuple malien, nous avons jugé utile et pertinent d’unir nos forces et nos expertises pour soutenir le président IBK. En effet, au lendemain de la réélection très difficile du président IBK, le contexte n’a pas été favorable à l’union de tous les candidats autour de notre pays, en proie en une crise multidimensionnelle. Aussi, l’ébullition du front social et sécuritaire n’a pas non plus permis d’évoluer sereinement dans la mise en œuvre du programme de gouvernance de la majorité présidentielle.

Quelle solution préconisez-vous pour mettre fin aux attaques barbares perpétrées dans le centre du pays ?

La situation sécuritaire au centre du Mali est une situation complexe. Car, depuis 2012, le Mali vit dans une sorte d’entonnoir. Le problème du nord s’est subitement déplacé au centre du pays. Et c’est aussi les effets de l’Accord pour la paix et de la réconciliation nationale issu du processus d’Alger. Cet Accord n’est pas applicable et nous l’avons toujours souligné. On n’arrive pas à résoudre les problèmes du Nord à plus fort raison ceux du Centre.

Ce que nous préconisons, c’est tout simplement la révision de l’Accord conformément à certaines de ses dispositions. En plus, il faut la présence effective des services de l’État dans les zones touchées, notamment dans le centre et au nord du pays. Il faut organiser des recrutements massifs au sein des forces de défense et de sécurité. Et enfin il nous faut aller rapidement vers un dialogue national inclusif.

Pensez-vous que le président IBK pourrait-il sortir le Mali de la situation de crise actuelle ?

Oui, bien sûr ! Ce qu’il faut d’abord saluer, c’est la signature de l’Accord politique de gouvernance (Apg) qui pourra certainement conduire vers la décrispation de notre front socio-politique. Aujourd’hui, le président IBK est déterminé à sortir le Mali de la crise. Une chose est certaine, nous sommes condamnés à nous donner la main pour aider le président durant son second et dernier quinquennat.

Réalisée par Boubacar PAÏTAO

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